Biélorussie : témoignage du syndicaliste Maksim Poznyakov libéré de prison
Solidaires (CM)
Les conditions dans le centre de détention n'étaient «pas très bonnes», c'est ce que le leader du syndicat indépendant biélorusse Maksim Poznyakov a raconté au sujet de son arrestation. Il a été élu président par intérim du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BDKP) après la détention d'Aliaksandr Yarashuk. Un certain nombre de dirigeants et de militants syndicaux ont été arrêtés à ce moment.
Poznyakov a alors publié une déclaration au nom des syndicats, demandant la libération de ses collègues. En conséquence, il s'est retrouvé en prison. Il a été condamné à 15 jours de prison pour avoir affiché le drapeau de l'Ukraine et la phrase «Pour l'indépendance». Puis il y a eu le deuxième procès et 15 autres jours d'emprisonnement.
«J'ai passé 15 jours à Novopolotsk et 15 jours à Vitebsk. Quant à Vitebsk, c'était le centre de détention provisoire où un régime spécial carcéral était appliqué : pas de temps à l'air libre, rien», a déclaré Poznyakov dans une interview au journal Narodnaya Volya.
À Novopolotsk, les promenades en plein air étaient autorisées, mais les détenus étaient menottés pendant ces promenades. Au début, Maksim recevait des colis, mais avec le temps, les produits alimentaires en ont disparu. Seuls les vêtements et les articles d'hygiène étaient autorisés. Pas d'informations, ni de lettres. Pendant ce mois, dit Poznyakov, il a perdu 10 kilos.
Selon lui, il ne va pas quitter le pays.
«Bien sûr, je veux préserver l'organisation. Nous avons déjà perdu les organisations de branche, nous essayons de faire appel des décisions, mais, franchement, je n'ai presque aucune foi dans le succès. Ce sera bien si nous parvenons à préserver le syndicat indépendant biélorusse», déclare le leader syndical.
Une autre tâche dans l’immédiat est d'obtenir la libération des collègues détenus. Dans cette affaire, Poznyakov compte sur l'aide des structures internationales, dont l'Organisation internationale du travail. Toutefois, même si les autorités liquident le syndicat indépendant, il est peu probable que le mouvement soit détruit, estime Poznyakov. Il cite l'exemple du Kazakhstan où les syndicats indépendants sont interdits.
Avec l'interdiction des syndicats [au Kazakhstan], «le nombre de manifestations de travailleurs n'y a pas diminué ; au contraire, le mécontentement n’ a fait que croître d'année en année. De nouveaux leaders apparaissent, car les gens ne sont pas satisfaits de la situation injuste en matière de conditions de travail et de salaires,explique Poznyakov, la destruction des syndicats indépendants affectera les travailleurs si la situation sociale et économique se dégrade chaque jour, s'il devient impossible de subvenir aux besoins de leurs familles. Dans ce cas, les manifestations de masse sont inévitables» conclut Maksim Poznyakov.
Poznyakov a alors publié une déclaration au nom des syndicats, demandant la libération de ses collègues. En conséquence, il s'est retrouvé en prison. Il a été condamné à 15 jours de prison pour avoir affiché le drapeau de l'Ukraine et la phrase «Pour l'indépendance». Puis il y a eu le deuxième procès et 15 autres jours d'emprisonnement.
«J'ai passé 15 jours à Novopolotsk et 15 jours à Vitebsk. Quant à Vitebsk, c'était le centre de détention provisoire où un régime spécial carcéral était appliqué : pas de temps à l'air libre, rien», a déclaré Poznyakov dans une interview au journal Narodnaya Volya.
À Novopolotsk, les promenades en plein air étaient autorisées, mais les détenus étaient menottés pendant ces promenades. Au début, Maksim recevait des colis, mais avec le temps, les produits alimentaires en ont disparu. Seuls les vêtements et les articles d'hygiène étaient autorisés. Pas d'informations, ni de lettres. Pendant ce mois, dit Poznyakov, il a perdu 10 kilos.
Selon lui, il ne va pas quitter le pays.
«Bien sûr, je veux préserver l'organisation. Nous avons déjà perdu les organisations de branche, nous essayons de faire appel des décisions, mais, franchement, je n'ai presque aucune foi dans le succès. Ce sera bien si nous parvenons à préserver le syndicat indépendant biélorusse», déclare le leader syndical.
Une autre tâche dans l’immédiat est d'obtenir la libération des collègues détenus. Dans cette affaire, Poznyakov compte sur l'aide des structures internationales, dont l'Organisation internationale du travail. Toutefois, même si les autorités liquident le syndicat indépendant, il est peu probable que le mouvement soit détruit, estime Poznyakov. Il cite l'exemple du Kazakhstan où les syndicats indépendants sont interdits.
Avec l'interdiction des syndicats [au Kazakhstan], «le nombre de manifestations de travailleurs n'y a pas diminué ; au contraire, le mécontentement n’ a fait que croître d'année en année. De nouveaux leaders apparaissent, car les gens ne sont pas satisfaits de la situation injuste en matière de conditions de travail et de salaires,explique Poznyakov, la destruction des syndicats indépendants affectera les travailleurs si la situation sociale et économique se dégrade chaque jour, s'il devient impossible de subvenir aux besoins de leurs familles. Dans ce cas, les manifestations de masse sont inévitables» conclut Maksim Poznyakov.