Afrique du Sud : la grève à Clover entre dans sa deuxième semaine, les syndicats envisagent une occupation
Solidaires (CM)
Exigeant la fin des dégraissages qui pourraient entraîner la suppression de plus de 2 000 emplois, les syndicats ont demandé au gouvernement sud-africain de reprendre Clover SA, le plus grand employeur de l'industrie laitière du pays.
Le mouvement de grève de plus de 5 000 travailleur·euses de Clover, Afrique du Sud - une entreprise d'alimentation et de boissons qui est le plus grand employeur du pays dans l'industrie laitière - se poursuit depuis une semaine, sans réponse de la part de la direction ou du gouvernement.
Pour protester contre les réductions de personnel et la restructuration prévues, qui pourraient entraîner la suppression de plus de 2 000 emplois, les membres du General Industries Workers Union of South Africa (GIWUSA) et du Food and Allied Workers Union (FAWU) ont appelé à la grève le lundi 22 novembre. Les syndicats envisagent maintenant une accélération de l'action syndicale en occupant les usines.
En plus d'une augmentation de salaire de 10%, les syndicats exigent que le gouvernement reprenne l'entreprise et la gère avec la participation démocratique des travailleur·euses. «Clover SA a lancé une attaque sur plusieurs fronts contre les travailleur·euses» depuis sa reprise en 2018-19 par le consortium MILCO formé par la Central Bottling Company (CBC) israélienne, a déclaré le syndicat GIWUSA dans un communiqué.
Soulignant que la CBC «opère dans les territoires occupés de la Palestine et est complice des violations des droits de l'homme et de l'oppression du peuple palestinien», les syndicats ont exigé le désinvestissement de CBC/MILCO d'Afrique du Sud.
Au moment du rachat de Clover par MILCO, le PDG s'est vu accorder un prêt de 107 millions de rands (6,61 millions de dollars) afin de permettre aux cadres supérieurs de Clover d'obtenir des parts dans le consortium. Bien que le montant de ce prêt n'ait pas été récupéré par l’Etat, la société prévoit de réduire ses dépenses millions de dollars).
Clover veut que les travailleur·euses acceptent une augmentation de salaire que de 4,5 %, ce qui est inférieur au taux d'inflation et ne permet pas d'enrayer la baisse du pouvoir d'achat des travailleur·euses. L'entreprise a également prévu des licenciements à grande échelle.
GIWUSA a déclaré que «l'entreprise souhaite licencier 350 travailleur·euses au niveau national et fermer 4 succursales, ce qui touchera 300 autres travailleur·euses. Les licenciements de ces 650 travailleur·euses s'ajoutent aux travailleur·euses qui ont déjà quitté l'entreprise par le biais de plans de départs volontaires (VSP) au cours des mois de juillet/août (et nous parlons ici de plus de 800 travailleur·euses).»
Le président de GIWUSA, Mametlwe Sebei, a déclaré à Peoples Dispatch que les travailleur·euses ont choisi d'opter pour les VSP non pas par choix mais en raison du manque d'alternatives. «L'entreprise ferme ses succursales à l'intérieur des terres et se déplace vers les zones côtières comme les mégapoles de Durban. Les travailleur·euses de l'intérieur des terres vivent sur des terres tribales appartenant à la communauté, qui ne leur coûtent aucun loyer. À Durban, même une cabane ne peut être louée pour moins de 1 000 rand (61 USD), ce qu'ils ne sont pas en mesure de payer. Ces travailleur·euses ont donc été contraints d'accepter les VSP.»
Avec 812 autres travailleur·euses qui devraient perdre leur emploi «lorsque l'entreprise entreprendra la relocalisation de sa succursale de City Deep sur Atlas Road à Boksburg en février 2022», le nombre total d'emplois perdus dépassera les 2 000.
En plus de réduire les coûts en supprimant des emplois et en refusant des augmentations de salaire supérieures au taux d'inflation, l'entreprise impose également plusieurs «mesures d'austérité» aux travailleur·euses. Celles-ci comprennent «l'imposition forcée d'une semaine de travail avec des équipes de 12 heures» et «le passage d'une semaine de travail de cinq jours à une semaine de six jours», selon la déclaration de GIWUSA. Les syndicats ont demandé le retrait de ces mesures.
«La grève a jusqu'à présent provoqué une importante perturbation de la production. De nombreux produits de l'entreprise sont en rupture de stock. Mais l'entreprise refuse toujours de tenir compte de nos demandes. Nous envisageons donc une escalade de la grève en occupant les usines par la suite», a déclaré M. Sebie.
Le mouvement de grève de plus de 5 000 travailleur·euses de Clover, Afrique du Sud - une entreprise d'alimentation et de boissons qui est le plus grand employeur du pays dans l'industrie laitière - se poursuit depuis une semaine, sans réponse de la part de la direction ou du gouvernement.
Pour protester contre les réductions de personnel et la restructuration prévues, qui pourraient entraîner la suppression de plus de 2 000 emplois, les membres du General Industries Workers Union of South Africa (GIWUSA) et du Food and Allied Workers Union (FAWU) ont appelé à la grève le lundi 22 novembre. Les syndicats envisagent maintenant une accélération de l'action syndicale en occupant les usines.
En plus d'une augmentation de salaire de 10%, les syndicats exigent que le gouvernement reprenne l'entreprise et la gère avec la participation démocratique des travailleur·euses. «Clover SA a lancé une attaque sur plusieurs fronts contre les travailleur·euses» depuis sa reprise en 2018-19 par le consortium MILCO formé par la Central Bottling Company (CBC) israélienne, a déclaré le syndicat GIWUSA dans un communiqué.
Soulignant que la CBC «opère dans les territoires occupés de la Palestine et est complice des violations des droits de l'homme et de l'oppression du peuple palestinien», les syndicats ont exigé le désinvestissement de CBC/MILCO d'Afrique du Sud.
Au moment du rachat de Clover par MILCO, le PDG s'est vu accorder un prêt de 107 millions de rands (6,61 millions de dollars) afin de permettre aux cadres supérieurs de Clover d'obtenir des parts dans le consortium. Bien que le montant de ce prêt n'ait pas été récupéré par l’Etat, la société prévoit de réduire ses dépenses millions de dollars).
Clover veut que les travailleur·euses acceptent une augmentation de salaire que de 4,5 %, ce qui est inférieur au taux d'inflation et ne permet pas d'enrayer la baisse du pouvoir d'achat des travailleur·euses. L'entreprise a également prévu des licenciements à grande échelle.
GIWUSA a déclaré que «l'entreprise souhaite licencier 350 travailleur·euses au niveau national et fermer 4 succursales, ce qui touchera 300 autres travailleur·euses. Les licenciements de ces 650 travailleur·euses s'ajoutent aux travailleur·euses qui ont déjà quitté l'entreprise par le biais de plans de départs volontaires (VSP) au cours des mois de juillet/août (et nous parlons ici de plus de 800 travailleur·euses).»
Le président de GIWUSA, Mametlwe Sebei, a déclaré à Peoples Dispatch que les travailleur·euses ont choisi d'opter pour les VSP non pas par choix mais en raison du manque d'alternatives. «L'entreprise ferme ses succursales à l'intérieur des terres et se déplace vers les zones côtières comme les mégapoles de Durban. Les travailleur·euses de l'intérieur des terres vivent sur des terres tribales appartenant à la communauté, qui ne leur coûtent aucun loyer. À Durban, même une cabane ne peut être louée pour moins de 1 000 rand (61 USD), ce qu'ils ne sont pas en mesure de payer. Ces travailleur·euses ont donc été contraints d'accepter les VSP.»
Avec 812 autres travailleur·euses qui devraient perdre leur emploi «lorsque l'entreprise entreprendra la relocalisation de sa succursale de City Deep sur Atlas Road à Boksburg en février 2022», le nombre total d'emplois perdus dépassera les 2 000.
En plus de réduire les coûts en supprimant des emplois et en refusant des augmentations de salaire supérieures au taux d'inflation, l'entreprise impose également plusieurs «mesures d'austérité» aux travailleur·euses. Celles-ci comprennent «l'imposition forcée d'une semaine de travail avec des équipes de 12 heures» et «le passage d'une semaine de travail de cinq jours à une semaine de six jours», selon la déclaration de GIWUSA. Les syndicats ont demandé le retrait de ces mesures.
«La grève a jusqu'à présent provoqué une importante perturbation de la production. De nombreux produits de l'entreprise sont en rupture de stock. Mais l'entreprise refuse toujours de tenir compte de nos demandes. Nous envisageons donc une escalade de la grève en occupant les usines par la suite», a déclaré M. Sebie.