Loi martiale en Corée du Sud : Déclaration du réseau syndical international de solidarité et de luttes
Le Réseau
Le 3 décembre, le président sud-coréen a déclaré la loi martiale. C’est la première fois depuis 44 ans. Malgré la pression des forces armées (hélicoptères et véhicules blindés près du Parlement, tentative d’intrusion des forces spéciales) les membres du Parlement coréen ont immédiatement voté la levée de cette loi martiale. Mais cette déclaration de loi martiale illustre le caractère non démocratique du régime.
La proclamation n° 1 a été publiée, interdisant toutes les activités politiques, les protestations et les manifestations. Elle stipule également que les militaires contrôleront les médias et les publications et que les grèves, les arrêts de travail et les réunions sont interdits. Le mouvement syndical sud-coréen s'est battu longtemps et durement pour la démocratie après le soulèvement populaire de 1987, après presque trois décennies de dictature militaire.
Nous exprimons notre plus profonde solidarité avec les syndicats sud-coréens dans leur lutte pour défendre la démocratie et les droits syndicaux face à un gouvernement d'extrême droite antisyndical.
Nous exprimons également notre soutien à la décision du KPTU de mener une série de grèves dans les chemins de fer, les métros et les écoles du 5 au 7 décembre pour obtenir de véritables augmentations de salaire et des conditions de travail sûres pour des services publics de meilleure qualité, malgré les menaces et les attaques continues du gouvernement contre le mouvement syndical.
La mobilisation directe des jeunes et des travailleurs dans des manifestations et des grèves est le moyen de garantir les droits et d'empêcher le coup d'État. Le Réseau syndical international de solidarité et de lutte est solidaire de la grève générale appelée par la KCTU.