Sharifeh Mohammadi, militante iranienne des droits civiques et du travail, condamnée à mort
Syndicat des travailleurs des bus de Théhéran
Le syndicat des travailleurts et travailleuses de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue est membre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes
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Sharifeh Mohammadi, une militante des droits civiques et du travail, a été jugée par la première branche du tribunal révolutionnaire de Rasht et condamnée à mort sans aucune procédure transparente ou légale.
Ce verdict a été prononcé le 4 juillet 2024 sur la base de l'accusation fausse et sans fondement de "Baghi" (rébellion) et sous le prétexte de l'appartenance passée de Mme Sharifeh Mohammadi au "Comité de coordination pour aider à former des organisations de travailleurs" il y a dix ans, qui est une organisation syndicale indépendante et légitime. Cette sentence cruelle n'a pas la moindre base humaine ou légale et doit être annulée immédiatement.
Le Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue a exprimé à plusieurs reprises son opposition à l'émission de condamnations à mort barbares. La création de fausses affaires contre des travailleurs et des militants des droits civiques par les agents des services de renseignement, la dépendance totale des juges et du pouvoir judiciaire à l'égard des institutions de renseignement, et leur manque d'autonomie, violent depuis longtemps tous les principes des droits de l'homme, ainsi que les valeurs et les droits juridiques fondamentaux. Le gouvernement dans son ensemble doit être tenu pour responsable de ces cruelles condamnations à mort.
Notre syndicat appelle les travailleurs, les organisations indépendantes de défense des droits du travail et des droits civiques et les défenseurs des droits de l'homme en Iran et dans le monde entier à condamner fermement la cruelle condamnation à mort de Sharifeh Mohammadi et à exiger l'annulation immédiate de cette sentence injuste et sa libération inconditionnelle, ainsi que la liberté d'autres militants des droits du travail et des droits civiques emprisonnés en Iran.
#No_to_execution
Libérez Sharifeh Mohammadi
Dans l'espoir d'établir une justice complète en Iran et dans le monde entier
Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue
https://www.instagram.com/vahedsyndica/
https://twitter.com/VahedSyndicate
Contexte : Sharifeh Mohammadi a été arrêtée le 5 décembre 2023 dans la ville de Rasht et maintenue à l'isolement pendant plusieurs mois. Selon des sources fiables, Sharifeh Mohammadi a subi d'intenses pressions physiques et psychologiques pendant une longue période afin d'obtenir des aveux contre elle-même. Pendant longtemps, elle a été privée de rencontrer sa famille, en particulier son jeune enfant, et elle n'a pas été autorisée à appeler sa famille pendant longtemps. D'autre part, la pression physique et les mauvais traitements répétés infligés à Sharifeh par le ministère du renseignement étaient tels qu'ils ont même conduit les responsables de la prison à protester contre les coups qu'elle recevait, de peur de mettre sa vie en danger. Sharifeh a déposé une plainte en raison des tortures qu'elle a subies. On sait désormais que Sharifeh Mohammadi a été gravement torturée au moins deux fois au cours de cette période.
Liens vers d'autres informations en farsi :
https://www.instagram.com/p/C9AzLLpSUlR/?igsh=MTV5emlyN3pqZmNoaA==
https://t.me/vahedsyndica/5904
https://www.instagram.com/p/C87ncnGRUhO/?igsh=MTgzbDl5aHk2NTRlNA==
https://t.me/vahedsyndica/5902
Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran, membre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes
La vie de la militante syndicale iranienne Shariféh Mohammadi est en danger, il faut la sauver !
L'association Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (France) dénonce avec force la
condamnation à mort de la militante syndicale Sharifeh Mohammadi. Condamnée pour rébellion dans une parodie de justice, Sharifeh Mohammadi n'a commis aucun crime. Mais sous la République Islamique, qui n'est rien d'autre q'une dictature capitaliste et théocratique, résister à la violence sociale et politique du pouvoir suffisent pour finir en détention, subir la torture et la peine de mort.
La République Islamique doit renoncer à l’exécution de Sharifeh Mohammadi. Il est urgent
que s'engage une campagne de solidarité internationale pour obtenir sa libération immédiate
et sans condition. Nous demandons à l'ensemble des organisations de défense des droits de l'Homme, aux organisations syndicales, organisations politiques de gauche, à l'ensemble des forces démocratiques de protester vivement contre la détention et la condamnation de Sharifeh
Mohammadi et des militant.es ouvriers et d'opinion en Iran.
Exigeons la libération de l'ensemble des détenu.es d'opinion et l'abolition de la peine de mort.
CFDT, CGT, UNSA, Solidaires, FSU
Iran : Empêchons l'exécution de Shariféh Mohammadi, défenseuse des droits citoyens et du travail !
Le 4 juillet dernier, Shariféh Mohammadi a été condamnée à mort. Son seul "crime" est de défendre les droits des citoyen-nes, ainsi que d'avoir aidé il y a une dizaine d'années à la création d'organisations ouvrières indépendantes du pouvoir en place.
Derrière les barreaux depuis le 5 décembre 2023, elle a été depuis soumise à de multiples mauvais traitements :
- maintien à l'isolement pendant plusieurs mois,
- privation de visites de sa famille, et notamment de son jeune enfant,
- refus pendant une longue période de lui permettre de communiquer par téléphone avec ses proches,
Suite à une plainte qu'elle a pu finalement déposer, il est maintenant établi qu'elle a été gravement torturée à plusieurs reprises.
Nous demandons aux dirigeants de l'Etat iranien :
- l'annulation de la condamnation à mort de Shariféh Mohammadi,
- sa libération immédiate et l'arrêt des poursuites à son encontre,
- l'arrêt de l'usage de la torture,
- l'abolition de la peine de mort,
- la libération de l'ensemble des détenu.es d'opinion
Paris, le 12 juillet 2024