Le mouvement des enseignant.es d’Iran s’amplifie
Solidaires (CM)
Les enseignants et enseignantes d’Iran ont organisé 3 nouvelles journées d’action les 29, 30 et 31 janvier 2022. Les deux premiers jours ont été consacrés aux sit-in dans les écoles et le dernier aux rassemblements et manifestations de rue selon les possibilités.
Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a publié sur la messagerie Telegramplusieurs milliers d’informations accompagnées de photos et de clips. Ces nombreuses informations, à elles seules, prouvent que ces trois journées d’action ont été encore plus massives et suivies que celles des 10, 11, 12 et 23 décembre 2021.
Un enseignant militant du Conseil a confirmé, au milieu de la journée du 30 janvier, que pas moins de 11000 écoles dans 213 villes du pays mais aussi dans des zones rurales étaient engagées dans le mouvement. Le canal Telegram du Conseil a publié par exemple la photo horodatée d’un enseignant qui faisait un sit-in dans le village Ramchareh situé sur l’île de Qeshm dans le golfe Persique.
Les enseignantes et enseignants sont donc sorti.es des écoles le 31 janvier, soit pour se rassembler devant les bureaux des administrations du ministère de l’éducation nationale soit pour manifester dans les rues. Des milliers d’enseignant.es de Chiraz ont manifesté dans les rues en exigeant la démission du ministre de l’éducation. Des enseignant.es de la ville de Kerman portaient une banderole sur laquelle était écrit : "Les mollahs ne doivent pas entrer dans les écoles " pour protester contre l’intention du régime qui veut envoyer davantage de membres du clergé dans les établissements scolaires. Des enseignant.es des villes kurdes comme Saghez ont demandé que l’enseignement de leur langue maternelle, le kurde, soit reconnu. L’Iran est un pays multiethnique, mais aussi bien le régime du Chah renversé en 1979 que le régime actuel ont imposé la langue persane comme officielle.
Un autre fait marquant de ces trois derniers jours d’action des enseignant.es d’Iran a été la participation plus nombreuse de collègues retraité.s, de parents et d’élèves en signe de solidarité avec le mouvement. Une retraitée portait à la main l’inscription suivante : « Actifs, retraités, union, union ».
Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a également publié une résolution datée du 31 janvier. Elle précise que la situation de l’éducation nationale se dégrade de plus en plus. Le niveau de vie des enseignant.es a fortement baissé. Elle proteste contre le budget d’austérité que le gouvernement a présenté au Madjles (le parlement iranien). La résolution rappelle que deux enseignants ont été convoqués pour aller en prison. Ils s’appellent Mohammad-Taghi Fallahi et Hossein Ramazanpour. Elle précise qu’un autre enseignant, Cha’aban Mohammadi, a été arrêté juste le 30 janvier, à Marivan au Kurdistan. La résolution rappelle évidemment les revendications, entre autres : égalisation des salaires des actifs et retraités, augmentation des salaires, fin de la privatisation de l’éducation, augmentation des salaires des personnels de service dans les écoles, arrêt du pillage de la caisse d’épargne des enseignants et enseignantes, garantie de la sécurité de l’emploi dans l’éducation nationale, arrêt des poursuites des enseignants et enseignantes et libération de celles et ceux qui sont en prison.
Les forces de sécurité du régime ont arrêté plusieurs enseignants pendant les trois jours de sit-in et de manifestations dont la liste non exhaustive est la suivante : Ch’aban Mohammadi et Djabbar Dousti à Marivan, Mohammad – Ali Zahmatkech et Ghahraman Hatami à Chiraz, Ahmad Heydari, Davoudi et Ahmadi à Téhéran. Par ailleurs le tribunal islamique de la ville de Karadj a confirmé ce 31 janvier une peine de quatre an et demi de prison deDja’afar Ebrahimi qui est l’un des contrôleurs du Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran.
Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a publié sur la messagerie Telegramplusieurs milliers d’informations accompagnées de photos et de clips. Ces nombreuses informations, à elles seules, prouvent que ces trois journées d’action ont été encore plus massives et suivies que celles des 10, 11, 12 et 23 décembre 2021.
Un enseignant militant du Conseil a confirmé, au milieu de la journée du 30 janvier, que pas moins de 11000 écoles dans 213 villes du pays mais aussi dans des zones rurales étaient engagées dans le mouvement. Le canal Telegram du Conseil a publié par exemple la photo horodatée d’un enseignant qui faisait un sit-in dans le village Ramchareh situé sur l’île de Qeshm dans le golfe Persique.
Les enseignantes et enseignants sont donc sorti.es des écoles le 31 janvier, soit pour se rassembler devant les bureaux des administrations du ministère de l’éducation nationale soit pour manifester dans les rues. Des milliers d’enseignant.es de Chiraz ont manifesté dans les rues en exigeant la démission du ministre de l’éducation. Des enseignant.es de la ville de Kerman portaient une banderole sur laquelle était écrit : "Les mollahs ne doivent pas entrer dans les écoles " pour protester contre l’intention du régime qui veut envoyer davantage de membres du clergé dans les établissements scolaires. Des enseignant.es des villes kurdes comme Saghez ont demandé que l’enseignement de leur langue maternelle, le kurde, soit reconnu. L’Iran est un pays multiethnique, mais aussi bien le régime du Chah renversé en 1979 que le régime actuel ont imposé la langue persane comme officielle.
Un autre fait marquant de ces trois derniers jours d’action des enseignant.es d’Iran a été la participation plus nombreuse de collègues retraité.s, de parents et d’élèves en signe de solidarité avec le mouvement. Une retraitée portait à la main l’inscription suivante : « Actifs, retraités, union, union ».
Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a également publié une résolution datée du 31 janvier. Elle précise que la situation de l’éducation nationale se dégrade de plus en plus. Le niveau de vie des enseignant.es a fortement baissé. Elle proteste contre le budget d’austérité que le gouvernement a présenté au Madjles (le parlement iranien). La résolution rappelle que deux enseignants ont été convoqués pour aller en prison. Ils s’appellent Mohammad-Taghi Fallahi et Hossein Ramazanpour. Elle précise qu’un autre enseignant, Cha’aban Mohammadi, a été arrêté juste le 30 janvier, à Marivan au Kurdistan. La résolution rappelle évidemment les revendications, entre autres : égalisation des salaires des actifs et retraités, augmentation des salaires, fin de la privatisation de l’éducation, augmentation des salaires des personnels de service dans les écoles, arrêt du pillage de la caisse d’épargne des enseignants et enseignantes, garantie de la sécurité de l’emploi dans l’éducation nationale, arrêt des poursuites des enseignants et enseignantes et libération de celles et ceux qui sont en prison.
Les forces de sécurité du régime ont arrêté plusieurs enseignants pendant les trois jours de sit-in et de manifestations dont la liste non exhaustive est la suivante : Ch’aban Mohammadi et Djabbar Dousti à Marivan, Mohammad – Ali Zahmatkech et Ghahraman Hatami à Chiraz, Ahmad Heydari, Davoudi et Ahmadi à Téhéran. Par ailleurs le tribunal islamique de la ville de Karadj a confirmé ce 31 janvier une peine de quatre an et demi de prison deDja’afar Ebrahimi qui est l’un des contrôleurs du Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran.