La CSI arabe exclut le syndicalisme indépendant au bénéfice du "syndicalisme" inféodé au pouvoir
Le Réseau syndical international de solidarité et de lutte relaie ce communiqué des camarades de la CGATA
Solidaires (CM)
La Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) condamne fermement le coup de force contre le syndicalisme autonome libre dans la région arabe, mené à travers l’exclusion de notre confédération qui est affiliée à la CSI international et membres fondateurs de la CSI arabe, pour permettre aux syndicats liés au régime d’être présents et de prendre même en otage la Confédération syndicale arabe et faire assister le clonage un ex député en retraite a côté du ministre du travail a ce pseudo congrès et en présence des militaires et services de sécurité.
L’attitude complice du l’ex secrétaire et de sa clientèle constitue une action planifiée dont le but est d’accompagner le retour des dictatures dans les pays arabes par le retour des centrales syndicales liés aux différents régimes en changeant le statut de la CSI arabe, qui stipulent une limitation à 2 mandats pour la secretaire excuti, qui a vendu les principes pour briguer 3 mandats comme le font les dirigent arabes. Cependant la crise économique, globale est présente dans tous les pays de la région, elle poussera, à terme, les travailleurs et travailleuses à se réapproprier les organisations syndicales libres pour espérer voir et vivre un changement dans leur conditions de vie et de travail.
Ce qui vient de se dérouler prouvent que ceux qui accusaient les adhérent.es ou la direction de la CGATA de faire de la politique sous couvert d’activité syndicale sont ceux-là même qui ont participé au coup de force politique contre la Confédération syndicale arabe. Le fait que le premier responsable de l’UGTA remercie dans son allocution les services de sécurité pour avoir encadré de la meilleure manière le congrès suffit pour comprendre quel est le sens que l’on peut donner à cet évènement.
Ce congrès s’est déroulé alors que l’Algérie reporte pour la neuvième fois la venue du rapporteur spécial de l’ONU chargé de la liberté d’organisation, de réunion et de manifestation. Pourtant durant ce congrès aucun mot sur la répression qui s’abat sur les citoyens et citoyennes, les syndicalistes, les journalistes, les avocats, les défenseurs des droits humains.
Nous espérons voir la Confédération syndicale Internationale comprendre qu’elle doit peser beaucoup plus pour permettre l’émergence de véritables acteurs syndicaux dans les pays de la région et montrer qu’elle ne peut accepter aussi facilement le retour des dictatures dans les pays de la région.
16 septembre 2022