90. Contre la criminalisation du mouvement social espagnol
laboursolidarity.org
Dans ce pays ou? la mise?re est ende?mique (selon une enque?te re?cente de l'UNICEF : 30% des enfants, environ 3 millions de personnes, vivraient sous le seuil de pauvrete?), le mouvement social et syndical est frappe? par une re?pression e?tatique sans pre?ce?dent, rappellant les heures sombres du franquisme.
Pour faire face a? cette re?alite? : Un re?seau solidaire anti-re?pression a e?te? mis en place a? l'initiative de plusieurs syndicats de lutte de classe de la pe?ninsule (CGT, LAB, CUT, Solidaridad Obrera, Confe?de?racion Intersindical, ASSI). Une tourne?e de meetings et re?unions publiques a de?ja? eu lieu avec une conclusion de cette tourne?e a? Saragosse le 27 octobre 2014.
Dans le guide anti-re?pression pre?sentant cette tourne?e, on peut lire des chiffres qui donnent le vertige : «il y a des dizaines de milliers de personnes avec des amendes a? payer, plus de mille personnes encore poursuivies et des centaines avec des menaces de prison ferme ».
L'essentiel des personnes inquie?te?-es par la Justice le sont pour participation a? des faits de gre?ve datant de l'anne?e 2012 (gre?ve des mineurs asturiens lors de l'e?te? 2012 ou des diffe?rentes journe?es de gre?ve ge?ne?rale en 2012 mais aussi actions anti-expulsions de logements, dans le cadre du mouvement Stop desahucios, pour loyers ou hypothe?ques non paye?es). Le simple fait de participer en tant que soutien a? un piquet de gre?ve devient aussi un de?lit et des personnes sont poursuivies pour ce motif.
La re?alite? de cette vague re?pressive est telle qu'Ire?ne de la Cuerda (secre?taire a? l'Action sociale de la CGT espagnole) parle de « fascisation du re?gime ». Une re?alite? qui ne manquera de s'aggraver au cas ou? passerait au Parlement espagnol, les Corte?s, la « Loi de se?curite? publique » appele?e par ses de?tracteurs et de?tractrices, Loi du ba?illon (Ley Mordaza).
Le samedi 24 novembre 2014 ont eu lieu dans des dizaines de villes espagnoles des rassemblements et manifestations dans le cadre de cette campagne unitaire anti-re?pression. D'autres journe?es d'action sont de?ja? pre?vues courant 2015. Nos organisations, membres du Re?seau syndical international de solidarite? et de luttes appellent de ce fait a? multiplier les actions de soutien au mouvement social ibe?rique, d'autant que la majorite? des militant-e-s inquie?te?-e-s par la Justice, sont membres de syndicats qui participent a? nos co?te?s a? la construction de ce re?seau syndical internationaliste. En France comme en Espagne, nous nous opposons a? toute forme de criminalisation du mouvement social et syndical.
Un coup contre l'un-e d'entre nous est un coup contre nous tous et toutes ! Solidarite? internationale !
-----------
L’Union syndicale Solidaires, la CNT, la CNT Solidarite? Ouvrie?re, Emancipation, les CSR, membres du re?seau syndical international de solidarite? et de luttes, organisent des rassemblements devant l’ambassade d’Espagne a? Paris et les consulats de Bayonne, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Perpignan, Pau, Strasbourg et Toulouse.
---
La loi Mordaza, loi dite « de se?curite? publique »
-* Des amendes de 30 000 euros pour celles et ceux qui refuseraient de pre?senter les documents d’identite? a? la police.
-* Des amendes du me?me ordre sont pre?vues pour les citoyen-ne-s qui s’opposent aux expulsions (des centaines de milliers de personnes depuis 2008, en faveur des banques qui s’approprient ensuite les logements de celles et ceux qu’elles jettent a? la rue !).
-* Photographier un policier ou « critiquer le pouvoir en place avec un calicot » sera aussi interdit !
-* Manifester devant le sie?ge du Congre?s des De?pute?s, le Se?nat ou les assemble?es le?gislatives des communaute?s autonomes sera passible de 9 mois de prison.
-* La participation a? une manifestation non autorise?e (non autorise?e ... par ceux qui mettent en place ce dispositif liberticide) pourra entrai?ner jusqu’a? 600 000 euros d’amende
-* Les dessins politiques satiriques seront interdits.
Pour faire face a? cette re?alite? : Un re?seau solidaire anti-re?pression a e?te? mis en place a? l'initiative de plusieurs syndicats de lutte de classe de la pe?ninsule (CGT, LAB, CUT, Solidaridad Obrera, Confe?de?racion Intersindical, ASSI). Une tourne?e de meetings et re?unions publiques a de?ja? eu lieu avec une conclusion de cette tourne?e a? Saragosse le 27 octobre 2014.
Dans le guide anti-re?pression pre?sentant cette tourne?e, on peut lire des chiffres qui donnent le vertige : «il y a des dizaines de milliers de personnes avec des amendes a? payer, plus de mille personnes encore poursuivies et des centaines avec des menaces de prison ferme ».
L'essentiel des personnes inquie?te?-es par la Justice le sont pour participation a? des faits de gre?ve datant de l'anne?e 2012 (gre?ve des mineurs asturiens lors de l'e?te? 2012 ou des diffe?rentes journe?es de gre?ve ge?ne?rale en 2012 mais aussi actions anti-expulsions de logements, dans le cadre du mouvement Stop desahucios, pour loyers ou hypothe?ques non paye?es). Le simple fait de participer en tant que soutien a? un piquet de gre?ve devient aussi un de?lit et des personnes sont poursuivies pour ce motif.
La re?alite? de cette vague re?pressive est telle qu'Ire?ne de la Cuerda (secre?taire a? l'Action sociale de la CGT espagnole) parle de « fascisation du re?gime ». Une re?alite? qui ne manquera de s'aggraver au cas ou? passerait au Parlement espagnol, les Corte?s, la « Loi de se?curite? publique » appele?e par ses de?tracteurs et de?tractrices, Loi du ba?illon (Ley Mordaza).
Le samedi 24 novembre 2014 ont eu lieu dans des dizaines de villes espagnoles des rassemblements et manifestations dans le cadre de cette campagne unitaire anti-re?pression. D'autres journe?es d'action sont de?ja? pre?vues courant 2015. Nos organisations, membres du Re?seau syndical international de solidarite? et de luttes appellent de ce fait a? multiplier les actions de soutien au mouvement social ibe?rique, d'autant que la majorite? des militant-e-s inquie?te?-e-s par la Justice, sont membres de syndicats qui participent a? nos co?te?s a? la construction de ce re?seau syndical internationaliste. En France comme en Espagne, nous nous opposons a? toute forme de criminalisation du mouvement social et syndical.
La re?sistance sociale ne sera pas ba?illonne?e. No Pasaran !
Un coup contre l'un-e d'entre nous est un coup contre nous tous et toutes ! Solidarite? internationale !
-----------
L’Union syndicale Solidaires, la CNT, la CNT Solidarite? Ouvrie?re, Emancipation, les CSR, membres du re?seau syndical international de solidarite? et de luttes, organisent des rassemblements devant l’ambassade d’Espagne a? Paris et les consulats de Bayonne, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Perpignan, Pau, Strasbourg et Toulouse.
---
La loi Mordaza, loi dite « de se?curite? publique »
_ ou l'art de ba?illonner la re?sistance sociale ...
-* Des amendes de 30 000 euros pour celles et ceux qui refuseraient de pre?senter les documents d’identite? a? la police.
-* Des amendes du me?me ordre sont pre?vues pour les citoyen-ne-s qui s’opposent aux expulsions (des centaines de milliers de personnes depuis 2008, en faveur des banques qui s’approprient ensuite les logements de celles et ceux qu’elles jettent a? la rue !).
-* Photographier un policier ou « critiquer le pouvoir en place avec un calicot » sera aussi interdit !
-* Manifester devant le sie?ge du Congre?s des De?pute?s, le Se?nat ou les assemble?es le?gislatives des communaute?s autonomes sera passible de 9 mois de prison.
-* La participation a? une manifestation non autorise?e (non autorise?e ... par ceux qui mettent en place ce dispositif liberticide) pourra entrai?ner jusqu’a? 600 000 euros d’amende
-* Les dessins politiques satiriques seront interdits.