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370. Solidarité avec les travailleurs et les travailleuses du Métro et de Bicing à Barcelone

370. Solidarité avec les travailleurs et les travailleuses du Métro et de Bicing à Barcelone

Deux grèves qui concernent la Municipalité de Barcelone : au Métro et à Bicing (entreprise du groupe Clear Chanel qui a une concession de servie pour les "vélos en libre service").

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Solidaires (CM)

Ces derniers temps, le Conseil municipal de la ville de Barcelone est confronté à deux conflits dans le secteur de la mobilité : Métro et Bicing. Il s’agit de deux services municipaux. Le premier est géré directement par une entreprise municipale, comme les autobus ; la seconde, fonctionne sous forme de concession de service, assurée par une entreprise privée.

Au Métro, cela fait maintenant 12 lundis qu’a commencé une grève hebdomadaire illimitée. La participation du personnel est supérieure à 90%, un service minimum a été mis en place (en application de la loi espagnole sur les grèves dans les services essentiels) ; 40% des rames circulent aux heures de pointe : de 7h à 9h et de 16h à 18h ; 20%, de 20h30 à 22h30. Les revendications portent avant tout sur la transformation en Contrats à Durée Indéterminée des Contrats à Durée Déterminée existants, le refus de l’externalisation de services assurés jusque là par le personnel du Métro et la mise en place d’augmentations des salaires prévus par des accords antérieurs.

Ce lundi, le gouvernement de Catalogne, intervenant comme médiateur, a présenté une proposition visant à débloquer la situation ; l’entreprise l’a acceptée, les membres du Comité d’Entreprise l’ont fait connaître afin que ce soit les travailleurs et les travailleuses qui décident, en assemblée générale, jeudi.

A Bicing, une série de 15 jours de grève, discontinue (les lundis, mercredi et vendredis, trois cycles ; les samedis, deux cycles ; les dimanches, un cycle) a démarré le 12 juillet. Le suivi de la grève est quasiment total. Les raisons fondamentales sont que le personnel travaille depuis 10 ans dans des conditions lamentable, qu’ils et elles touchent 13 000 euros bruts par an, ont en charge des vélos de 23 kgs à mettre dans les fourgonnettes, sans rampe, pour augmenter la productivité ; ils et elles ont beaucoup de mal à ne serait-ce que pouvoir satisfaire aux nécessités physiologiques durant leurs journées de travail.

Avec cette précarité économique, maintenir la grève était une prouesse, et pour cela il a fallu organiser un soutien financier. Le Département de la mobilité du Conseil municipal a fait mine d’organiser des négociations dans lesquelles il n’a rien proposé.

Ces deux conflits rappellent que les services publics doivent demeurer sous gestion publique, sans externalisation ; et que ceux déjà privatisés doivent redevenir publics.
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