Chine : Repression chez Jasic !
Solidaires (CM)
Article initial de novembre 2018 :
En mai 2018, des travailleurs et travailleuses du fabricant d'équipements de soudage, Shenzhen Jasic Technology, ont lancé le processus de création d'un syndicat. Ils/elles ont notamment demandé et obtenu, dans un premier temps, l'accord de la structure locale de la Fédération des syndicats de Chine (ACFTU). Cependant, en juillet, les principaux initiateurs du syndicat ont été licenciés, agressés physiquement, et arrêtés par la police.
Le 27 juillet, le gouvernement a arrêté 29 salarié-es et sympathisant-es des syndicalistes de Jasic, les accusant de « causer des querelles et de provoquer des troubles », une accusation pénale souvent utilisée par le gouvernement pour réprimer les manifestations.
De jeunes diplômé-es de l'université se sont rendu-es dans le Guangdong pour soutenir les travailleurs/euses, en manifestant notamment devant le commissariat de police où ils et elles étaient détenu-es, et ont organisé des manifestations pour attirer l'attention de la société.
Un comité de soutien a été crée qui a notamment publié des lettres ouvertes sur les médias sociaux pour demander la libération de tous et toutes les détenu-es, ainsi que le respect du droit des travailleurs et travailleuses à la syndicalisation.
Le 24 août, la police anti-émeute, avec tout son équipement, a fait irruption dans l'appartement de Huizhou où séjournaient des membres du comité de soutien. Elle a emmené plus de 50 personnes. Le même jour, deux représentants des travailleurs du comité de soutien et deux militants qui soutenaient les travailleurs de Jasic ont
été arrêtés à Pékin.
Les 9 et 11 novembre, la police a procédé à une nouvelle arrestation massive de syndicalistes de Jasic et de membres du groupe de soutien. La police a enlevé 16 militantEs étudiantEs et salariéEs à Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen et Wuhan. Zhang Zhen Ye, récemment diplômée de l'Université de Pékin et membre du
comité de soutien aux syndicalistes de Jasic, a même été agressée physiquement et contrainte de monter dans une voiture sur le campus de l'Université de Pékin.
Au total, 6 militantEs étudiantEs ont disparu à Pékin, un militant syndical a été emmené à Guangzhou (Canton), un militant syndical a disparu à Shanghai et 2 autres à Wuhan. Deux fondateurs, quatre membres du personnel et un partisan de Qing Ying Dreamworks, un centre d’assistance sociale agréé basé à Shenzhen, ont également été portés disparus.
Il s'agit de la répression la plus sévère à l'encontre des travailleurs et travailleuses et des étudiantEs militantEs en Chine au cours des dernières décennies.
Le Réseau syndical international appelle les autorités à libérer tous et toutes les détenu-es et disparu-es, immédiatement et sans condition. Nous leur demandons de veiller à ce qu'ils ne subissent aucune torture pendant leur détention et qu'ils aient
régulièrement des contacts avec leur famille et l'avocat de leur choix.
Nous appelons à la fin des agressions physiques, des menaces et des disparitions forcées de travailleurs et de travailleuses et des militant-es étudiant-es en Chine.
En mai 2018, des travailleurs et travailleuses du fabricant d'équipements de soudage, Shenzhen Jasic Technology, ont lancé le processus de création d'un syndicat. Ils/elles ont notamment demandé et obtenu, dans un premier temps, l'accord de la structure locale de la Fédération des syndicats de Chine (ACFTU). Cependant, en juillet, les principaux initiateurs du syndicat ont été licenciés, agressés physiquement, et arrêtés par la police.
Le 27 juillet, le gouvernement a arrêté 29 salarié-es et sympathisant-es des syndicalistes de Jasic, les accusant de « causer des querelles et de provoquer des troubles », une accusation pénale souvent utilisée par le gouvernement pour réprimer les manifestations.
De jeunes diplômé-es de l'université se sont rendu-es dans le Guangdong pour soutenir les travailleurs/euses, en manifestant notamment devant le commissariat de police où ils et elles étaient détenu-es, et ont organisé des manifestations pour attirer l'attention de la société.
Un comité de soutien a été crée qui a notamment publié des lettres ouvertes sur les médias sociaux pour demander la libération de tous et toutes les détenu-es, ainsi que le respect du droit des travailleurs et travailleuses à la syndicalisation.
Le 24 août, la police anti-émeute, avec tout son équipement, a fait irruption dans l'appartement de Huizhou où séjournaient des membres du comité de soutien. Elle a emmené plus de 50 personnes. Le même jour, deux représentants des travailleurs du comité de soutien et deux militants qui soutenaient les travailleurs de Jasic ont
été arrêtés à Pékin.
Les 9 et 11 novembre, la police a procédé à une nouvelle arrestation massive de syndicalistes de Jasic et de membres du groupe de soutien. La police a enlevé 16 militantEs étudiantEs et salariéEs à Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen et Wuhan. Zhang Zhen Ye, récemment diplômée de l'Université de Pékin et membre du
comité de soutien aux syndicalistes de Jasic, a même été agressée physiquement et contrainte de monter dans une voiture sur le campus de l'Université de Pékin.
Au total, 6 militantEs étudiantEs ont disparu à Pékin, un militant syndical a été emmené à Guangzhou (Canton), un militant syndical a disparu à Shanghai et 2 autres à Wuhan. Deux fondateurs, quatre membres du personnel et un partisan de Qing Ying Dreamworks, un centre d’assistance sociale agréé basé à Shenzhen, ont également été portés disparus.
Il s'agit de la répression la plus sévère à l'encontre des travailleurs et travailleuses et des étudiantEs militantEs en Chine au cours des dernières décennies.
Le Réseau syndical international appelle les autorités à libérer tous et toutes les détenu-es et disparu-es, immédiatement et sans condition. Nous leur demandons de veiller à ce qu'ils ne subissent aucune torture pendant leur détention et qu'ils aient
régulièrement des contacts avec leur famille et l'avocat de leur choix.
Nous appelons à la fin des agressions physiques, des menaces et des disparitions forcées de travailleurs et de travailleuses et des militant-es étudiant-es en Chine.