Niger : arrestation de membres d’organisations associatives et syndicales
Solidaires (CM)
Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes relaie cette information de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme , partenaire de la Fédération internationale des droits de l’homme et de l’Organisation mondiale contre la torture
L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’arrestation arbitraire de huit membres de la société civile nigérienne suite à leur participation à une manifestation anti-corruption, dénonçant des détournements de fonds dans l’achat de matériel militaire. Tous sont poursuivis pour « participation à une manifestation non autorisée ». Selon les informations reçues, dans la matinée du 15 mars 2020, la police nigérienne a procédé à des arrestations massives lors d’une manifestation à Niamey dénonçant des détournements de fonds dans l’achat de matériel militaire. Au cours de cette manifestation, qui avait été interdite la veille dans le cadre de la prévention du coronavirus (CoVID-19) - sans pour autant que la notification d’interdiction ne soit adressée à Tournons la page (TLP) Niger, qui avait sollicité l’autorisation de manifestation -, de violents heurts entre la police et les manifestants ont occasionné la mort d’au moins trois personnes suite au déclenchement d’un incendie. M. Karim Tonko, trésorier général de TLP pour le Niger et de l’Union des jeunes pour la protection de la démocratie et les droits de l’homme (UJPDDH), a été interpellé à midi, à la fin de la manifestation, et conduit dans les locaux de la police judiciaire. Quelques heures plus tard, MM. Seyni Djibo Nouhou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR), Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative espaces citoyens (AEC), et Halidou Moukaila, secrétaire général du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNACEB), membre de TLP Niger et du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), ont à leur tour été interpellés à leurs domiciles respectifs, à Niamey, par des agents de la police judiciaire qui les ont emmenés dans leurs locaux. M. Seyni Djibo Nouhou Arzika a été libéré dans la soirée suite à son interrogatoire mais doit rester à disposition de la police. Par ailleurs, dans la matinée du 16 mars 2020, MM. Maikoul Zodi, coordinateur pour le Niger de la campagne TLP, Moussa Moudycoordinateur régional de TLP à Niamey, et Sani Chekaraou, président du Syndicat des commerçants, ont eux-aussi été arrêtés à leurs domiciles de Niamey par des agents de la police judiciaire, qui les ont emmenés dans leurs locaux à Niamey. Enfin, le 17 mars 2020, M. Habibou Soumaila, chargé de communication de la coordination régionale de TLP à Niamey, a été arrêté à son domicile de Niamey et mené dans les locaux de la police judiciaire.
A l’heure de la publication de cet appel urgent, tous les défenseurs nommés ci-dessus restaient détenus dans les locaux de la police judiciaire à Niamey, à l’exception de M. Seyni Djibo Nouhou Arzika. L’Observatoire rappelle que MM. Nouhou Arzika et Moussa Tchangari avaient été libérés le 24 juillet 2018, aux côtés de M. Ali Idrissa, après plus de quatre mois de détention arbitraire. Ils avaient alors été jugés coupables d’“organisation et participation à une manifestation interdite”, de “complicité de violences”, d’“agression” et de “destruction de biens” pour avoir participé ou appelé à participer aux manifestations pacifiques organisées contre la loi de finance 2018, et condamnés à trois mois de détention avec sursis. Pour sa part, M. Maikoul Zodi avait été arrêté le 15 avril 2018 dans le cadre de la contestation contre la loi de finances 2018, et libéré le 5 octobre 2018, après près de six mois de détention arbitraire. Arrêté le 2 juillet 2018 dans le même contexte, M. Karim Tonko avait lui aussi été libéré le 5 octobre 2018.
L’Observatoire condamne fermement cette nouvelle vague d’arrestations arbitraires au Niger et appelle les autorités nigériennes à respecter l’ensemble des droits garantis par les instruments internationaux et régionaux de protection des droits humains ratifiés par le Niger, en particulier s’agissant des droits aux libertés d’association, de réunion pacifique et d’expression, et à mettre fin à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des droits humains dans le pays.
L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’arrestation arbitraire de huit membres de la société civile nigérienne suite à leur participation à une manifestation anti-corruption, dénonçant des détournements de fonds dans l’achat de matériel militaire. Tous sont poursuivis pour « participation à une manifestation non autorisée ». Selon les informations reçues, dans la matinée du 15 mars 2020, la police nigérienne a procédé à des arrestations massives lors d’une manifestation à Niamey dénonçant des détournements de fonds dans l’achat de matériel militaire. Au cours de cette manifestation, qui avait été interdite la veille dans le cadre de la prévention du coronavirus (CoVID-19) - sans pour autant que la notification d’interdiction ne soit adressée à Tournons la page (TLP) Niger, qui avait sollicité l’autorisation de manifestation -, de violents heurts entre la police et les manifestants ont occasionné la mort d’au moins trois personnes suite au déclenchement d’un incendie. M. Karim Tonko, trésorier général de TLP pour le Niger et de l’Union des jeunes pour la protection de la démocratie et les droits de l’homme (UJPDDH), a été interpellé à midi, à la fin de la manifestation, et conduit dans les locaux de la police judiciaire. Quelques heures plus tard, MM. Seyni Djibo Nouhou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR), Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative espaces citoyens (AEC), et Halidou Moukaila, secrétaire général du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNACEB), membre de TLP Niger et du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), ont à leur tour été interpellés à leurs domiciles respectifs, à Niamey, par des agents de la police judiciaire qui les ont emmenés dans leurs locaux. M. Seyni Djibo Nouhou Arzika a été libéré dans la soirée suite à son interrogatoire mais doit rester à disposition de la police. Par ailleurs, dans la matinée du 16 mars 2020, MM. Maikoul Zodi, coordinateur pour le Niger de la campagne TLP, Moussa Moudycoordinateur régional de TLP à Niamey, et Sani Chekaraou, président du Syndicat des commerçants, ont eux-aussi été arrêtés à leurs domiciles de Niamey par des agents de la police judiciaire, qui les ont emmenés dans leurs locaux à Niamey. Enfin, le 17 mars 2020, M. Habibou Soumaila, chargé de communication de la coordination régionale de TLP à Niamey, a été arrêté à son domicile de Niamey et mené dans les locaux de la police judiciaire.
A l’heure de la publication de cet appel urgent, tous les défenseurs nommés ci-dessus restaient détenus dans les locaux de la police judiciaire à Niamey, à l’exception de M. Seyni Djibo Nouhou Arzika. L’Observatoire rappelle que MM. Nouhou Arzika et Moussa Tchangari avaient été libérés le 24 juillet 2018, aux côtés de M. Ali Idrissa, après plus de quatre mois de détention arbitraire. Ils avaient alors été jugés coupables d’“organisation et participation à une manifestation interdite”, de “complicité de violences”, d’“agression” et de “destruction de biens” pour avoir participé ou appelé à participer aux manifestations pacifiques organisées contre la loi de finance 2018, et condamnés à trois mois de détention avec sursis. Pour sa part, M. Maikoul Zodi avait été arrêté le 15 avril 2018 dans le cadre de la contestation contre la loi de finances 2018, et libéré le 5 octobre 2018, après près de six mois de détention arbitraire. Arrêté le 2 juillet 2018 dans le même contexte, M. Karim Tonko avait lui aussi été libéré le 5 octobre 2018.
L’Observatoire condamne fermement cette nouvelle vague d’arrestations arbitraires au Niger et appelle les autorités nigériennes à respecter l’ensemble des droits garantis par les instruments internationaux et régionaux de protection des droits humains ratifiés par le Niger, en particulier s’agissant des droits aux libertés d’association, de réunion pacifique et d’expression, et à mettre fin à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des droits humains dans le pays.