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Épidémie de répression du Hirak en Algérie

Épidémie de répression du Hirak en Algérie

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Solidaires (CM)







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Le 19 mai la CGATA signalait que trois autres militants avaient été convoqués au tribunal :
Monsieur Zadir Abdellah, président de la section syndicale de la Commune de Bejaia et membre du conseil de wilaya du SNAPAP CGATA [...]
Monsieur Kassa Nacer Le coordinateur de wilaya de Bejaïa SNAPAP CGATA[...]
Monsieur ZidaniI Sadek Le président de section syndicale APC d’Aokas [;;;]
Les agents de la police judiciaire ont procédé à l’interrogatoire de deux heures et plus sur nos cadres syndicaux :
- depuis quand vous êtes affilié au syndicat SNAPAP
- est ce que vous connaissez Zaidi Ramtane ou il habite et son travail
- est ce que vous connaissez Kassa Nacer ou il habite et son travail
- est ce que vous connaissez Hani Hocine ou il habite et son travail
- est ce que vous connaissez Rabia Abderahim ou il habite et son travail
- pour quoi vous faites des grèves et marche chaque mardi et mercredi
- comment vous communiquer avec vos responsables
- que Mr Malaoui exerce illégalement et qu’il n'a pas d'agrément Il a insisté beaucoup sur se point
- pourquoi vous ne demander pas vos problèmes sociologie professionnelle
- comment les fiches de grèves arrivent pour que vous puissiez les afficher



Avec les camarades de la CGATA, les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent ces intimidations, atteintes à la liberté syndicale et aux libertés individuelles. En Algérie, comme ailleurs, soutien au syndicalisme indépendant !







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Depuis quelques semaines, les convocations par la police et les condamnations dans les tribunaux des militant-es du Hirak, journalistes, syndicalistes autonomes... se multiplient. Le pouvoir algérien, discrédité au plan national comme au plan international frappe le plus vite possible et fort en profitant de la période de pandémie et de l'arrêt provisoire des manifestations anti-système. Depuis plus d'un an, les algérien-nes sont massivement dans la rue pour réclamer la fin d'un système de corruption et liberticide. Depuis plus d'un an, la répression est montée en puissance. Aujourd'hui, le pouvoir profite de la pandémie dans une ultime tentative désespérée de mater la révolte populaire. Les dernières condamnations viennent ajouter au nombre des prisonnier-es politiques du régime enfermé-es dans les prisons par un système judiciaire aux ordres, dans des conditions d'hygiène et de sécurité déjà scandaleuses en temps normal et encore plus déplorables compte tenu de la période. Ces conditions mettent les prisonnier-es en danger grave pour celles et ceux dont la santé est fragile tout particulièrement.

Les journalistes Sofiane Merakchi et Abdelouhab Fersaoui ont été condamnés à respectivement 8 mois et un an de prison ferme en avril. En mars, le journaliste et opposant Karim Tabbou a été condamné à un an de prison en appel. Kaddour Chouicha, syndicaliste du SGESS CGATA a été emprisonné pendant un mois et demi en début d'année, la mobilisation algérienne et internationale ont participé à faire reculer le pouvoir et l'ont contraint à remettre notre camarade en liberté. Nous pensons à tous et toutes les autres qui croupissent encore dans les geôles du régime, sans pouvoir recevoir la visite et l'aide de leur proche.

Nous dénonçons également les tentative d'intimidation à l'encontre des syndicalistes
autonomes de la CGATA. Les locaux de la Confédération ont été fermés sur ordre du Préfet, à Alger, pendant la préparation de la grève générale et des élections en décembre dernier, la manœuvre est grossière mais a privé de fait l'organisation syndicale d'une partie de ses moyens et de ses lieux de réunion. Nous demandons au Préfet de revenir sur cette décision inique et de lever dès à présent cette mesure de rétorsion.

Suite à une convocation de la police de la wilaya de Chlef, Nadia Djador Alia, membre du SNAPAP CGATA a été convoquée par la police le 11 mai 2020, par le service de « lutte contre les crimes électroniques ». La police a exercé de fortes pressions sur elle, sous le grief « d'humiliation du président de la République », à travers des publications sur un réseau social. Elle doit être présentée devant le procureur de la République dans les prochains jours.

En agissant ainsi, le pouvoir actuel ne fait que reculer sa chute et ajouter à son discrédit au niveau national comme au niveau international.

Les organisations du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent
ces méthodes d'intimidation et demandent leur arrêt immédiat, ainsi que l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre les militant-es du Hirak. Elles exigent la libération immédiate des tous et toutes les prisonnier-es politiques.


Démocratie et justice sociale pour l'Algérie ! Vive le Hirak !




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