Déclaration conjointe des organisations membres de SOS Nicaragua Europe
Solidaires (CM)
La communauté nicaraguayenne et les comités de solidarité avec le Nicaragua, organisés au sein de la plateforme « SOS Nicaragua Europe », présents en Espagne, Italie, France, Belgique, Hollande, Royaume-Uni, Danemark, Irlande, Autriche, Finlande, Allemagne, Suisse et Suède, mettent en garde contre le fait que la situation de répression déclenchée depuis avril 2018 se voit aggravée par les graves événements survenus dans la gestion irresponsable de la pandémie COVID-19 par le gouvernement. En effet, les autorités ont non seulement refusé de prendre des mesures pour protéger la population, mais elles l'ont résolument exposée au danger à travers :
? l’organisation et la promotion d'événements ou de manifestations ayant donné lieu à des rassemblements de personnes, tant à Managua que dans les départements.
? des opérations porte à porte réalisées par des fonctionnaires et des partisans du parti au pouvoir, sans aucune mesure de sécurité, ce qui les met en danger, eux et les familles qu'ils visitent.
? l’interdiction d'entrée sur le territoire de Nicaraguayens qui souhaitent retourner au
pays, les laissant sans défense et sans qu’aucun effort diplomatique n’ait été entrepris pour s'occuper d’eux.
? le manque d'accès à l'information, ainsi que l'absence de diffusion ample, transparente et véridique des données sur la pandémie, auxquels s'ajoutent une campagne de stigmatisation envers les membres de la société civile qui, compte tenu du manque d'information, effectuent un suivi citoyen de la situation liée au Covid 19 au Nicaragua.
Il est donc impossible d’évoquer une simple négligence dans le traitement des risques de contagion. Les directives imposées au personnel de santé de ne pas porter de masques ou d'équipements de protection montrent plutôt une volonté délibérée de tirer un bénéfice politique de la crise sanitaire.
Cette situation se produit dans un contexte répressif, maintenu et renforcé par un État policier depuis avril 2018. Ainsi, entre le 28 mars et le 4 mai 2020, 92 personnes au total ont été arbitrairement détenues pour des raisons politiques ; le 19 avril, la police nationale a sévèrement réprimé les habitants de la municipalité de Moyogalpa sur l'île d'Ometepe, avec pour conséquence que de nombreuses personnes ont dû se réfugier dans les bois avoisinants. De même, des attaques contre les communautés paysannes et indigènes de l'intérieur du pays continuent d'être signalées.
[...]
Sur cette base, nous vous demandons de faire tout votre possible pour que le
gouvernement du Nicaragua prenne les mesures suivantes :
1. La libération totale de tous les prisonniers politiques et de toutes les personnes privées de liberté ayant déjà purgé leur peine, ainsi que la mise en œuvre de mesures visant à prévenir le covid-19 et un changement de régime pénitentiaire pour les personnes privées de liberté malades, ayant commis des délits mineurs ou sur le point d’achever de purger leur peine.
2. La cessation immédiate du harcèlement et de la répression, afin de garantir le plein exercice des droits et libertés citoyens
3. Une transparence absolue dans l'utilisation des ressources et/ou des dons.
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? l’organisation et la promotion d'événements ou de manifestations ayant donné lieu à des rassemblements de personnes, tant à Managua que dans les départements.
? des opérations porte à porte réalisées par des fonctionnaires et des partisans du parti au pouvoir, sans aucune mesure de sécurité, ce qui les met en danger, eux et les familles qu'ils visitent.
? l’interdiction d'entrée sur le territoire de Nicaraguayens qui souhaitent retourner au
pays, les laissant sans défense et sans qu’aucun effort diplomatique n’ait été entrepris pour s'occuper d’eux.
? le manque d'accès à l'information, ainsi que l'absence de diffusion ample, transparente et véridique des données sur la pandémie, auxquels s'ajoutent une campagne de stigmatisation envers les membres de la société civile qui, compte tenu du manque d'information, effectuent un suivi citoyen de la situation liée au Covid 19 au Nicaragua.
Il est donc impossible d’évoquer une simple négligence dans le traitement des risques de contagion. Les directives imposées au personnel de santé de ne pas porter de masques ou d'équipements de protection montrent plutôt une volonté délibérée de tirer un bénéfice politique de la crise sanitaire.
Cette situation se produit dans un contexte répressif, maintenu et renforcé par un État policier depuis avril 2018. Ainsi, entre le 28 mars et le 4 mai 2020, 92 personnes au total ont été arbitrairement détenues pour des raisons politiques ; le 19 avril, la police nationale a sévèrement réprimé les habitants de la municipalité de Moyogalpa sur l'île d'Ometepe, avec pour conséquence que de nombreuses personnes ont dû se réfugier dans les bois avoisinants. De même, des attaques contre les communautés paysannes et indigènes de l'intérieur du pays continuent d'être signalées.
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Sur cette base, nous vous demandons de faire tout votre possible pour que le
gouvernement du Nicaragua prenne les mesures suivantes :
1. La libération totale de tous les prisonniers politiques et de toutes les personnes privées de liberté ayant déjà purgé leur peine, ainsi que la mise en œuvre de mesures visant à prévenir le covid-19 et un changement de régime pénitentiaire pour les personnes privées de liberté malades, ayant commis des délits mineurs ou sur le point d’achever de purger leur peine.
2. La cessation immédiate du harcèlement et de la répression, afin de garantir le plein exercice des droits et libertés citoyens
3. Une transparence absolue dans l'utilisation des ressources et/ou des dons.