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Interview : 10 ans de Réseau syndical par Christian Mahieux
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Interview : 10 ans de Réseau syndical par Christian Mahieux

L'un des membres fondateurs rappelle l'histoire et le développement du réseau au cours de cette décennie

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Le Réseau syndical international de solidarité et de lutte (RSISL) a fêté ses 10 ans le 24 mars. Le RSISL est né à Saint-Denis en 2013, de la CGT espagnole, de la CSP-Conlutas brésilienne, de Solidaires français et d'autres organisations syndicales. 
Christian Mahieux, l'un des coordinateurs qui a vécu la fondation de cette organisation, nous a raconté le processus de naissance et de développement de cette œuvre internationale. Découvrez-le dans l'interview ci-dessous :
 


 

Comment est né le réseau ?

Formellement, si tant est qu’on puisse parler de formalisme pour un réseau, ce dernier est né en mars 2013, à l’occasion d’une première rencontre internationale organisée à Saint-Denis, en France. C’était la suite de contacts et de travail commun entre plusieurs organisations depuis pas mal d’années. En Europe, l’Union syndicale Solidaires avait déjà participé à la création et l’animation d’un Réseau européen des syndicats alternatifs et de base. Mais au début des années 2010, celui-ci s’est un peu essoufflé : les discussions sur des textes de principe prenaient le pas sur les activités syndicales internationales réelles. Dépasser ce Réseau européen, tant pour le champ géographique que pour le spectre des organisations à qui s’adresser était une opportunité pour ne pas perdre les acquis des années précédentes, tout en ne s’enfermant pas dans un cercle prenant le risque de fonctionner sur lui-même. C’est l’option que nous avons retenue au sein de Solidaires et que nous avons discuté avec notamment les camarades de la Confederación general du trabajo (Etat espagnol) et de la Central sindical e popular Conlutas (Brésil). En mai 2012, une rencontre internationale organisée par la CSP Conlutas a permis d’avancer encore plus concrètement la perspective d’un réseau international. Et nous avons mis à profit l’année suivante pour que cela devienne une réalité, donc en mars 2013. Il s’agissait aussi de prolonger ce qui existait dans quelques secteurs professionnels. Chez les cheminots et cheminotes, par exemple, nous avions déjà constitué le Réseau Rail Sans Frontière, avec une rencontre annuelle, un bulletin, des tracts, quelques campagnes communes ; un Réseau qui comprenait des organisations syndicales du secteur ferroviaire européens et africaines, en lien avec d’autres en Asie, Amérique du sud, Amérique du nord.

Fin 2012, avec la CGT et la CSP Conlutas nous avons lancé les invitations pour une rencontre en mars 2013. La liste a été établie de manière simple : les organisations que nous retrouvions déjà dans des cadres communs à nos organisations (le Réseau européen précédemment cité, des rencontres internationales à diverses occasions, etc.) et toutes les organisations que CGT, CSP Conlutas ou Solidaires pensaient utile d’inviter. D’emblée, nous avons fonctionné en confiance. Bien sûr, c’était la porte ouverte à de possibles manipulations, à la surreprésentation de certains courants : faire cela aurait peut-être permis à certaines et certains de briller le temps d’une réunion … Mais cela aurait aussi abouti à un échec, d’emblée, du Réseau. La démarche constructive commune à nos trois organisations, dans laquelle se sont retrouvées nombre d’autres, l’a emporté sans problème.

Lors de la première rencontre, nous avons eu un débat important à propos des confédérations internationales existantes. Nous étions unanimes pour dire leurs insuffisances ; sans doute avec des nuances entre nous, mais il n’y avait pas de différence notable sur ce point. C’est logique, puisque nous voulions justement construire une alternative aux seules existences de la Confédération syndicale internationale et de la Fédération syndicale mondiale. Mais la CSP Conlutas et la CGT par exemple considéraient initialement que nous ne pouvions accepter au sein du Réseau des organisations par ailleurs membres de la CSI ou de la FSM. Pour Solidaires, nous avons défendu un positionnement contraire : nous définissons de quel type de syndicalisme nous nous réclamons, quelles actions nous voulons mener, etc., et les organisations qui se retrouvent là-dedans peuvent rejoindre le Réseau ; qu’elles soient membres de la CSI ou de la FSM ou d’aucune de ces structures ; c’est à chacune d’entre elles, le cas échéant, de juger ce qui est contradictoire ou pas dans sa démarche, ce qui est transitoire ou non. C’est l’option mise en avant par Solidaires qui a été retenue. C’est une marque du souci de construction, d’ouverture ; nous ne voulions pas bâtir un club fermé, pour nous rassurer entre nous sur notre niveau de radicalité ; nous voulons disposer d’outils permettant de peser dans les rapports de force, de contribuer réellement à la défense des revendications immédiates et à la rupture avec le système capitaliste. Ca suppose que chaque organisation tienne compte des autres, ne vienne pas seulement défendre ses positions. Dans le cas évoqué, les camarades de la CGT et de la CSP Conlutas ont dépassé leur position propre – sans pour autant la renier -, afin permettre au Réseau d’avancer.

Après Saint-Denis, les rencontres suivantes se sont tenues à Sao Paulo en juin 2015 puis Madrid en janvier 2018. Pour cause de pandémie, la 4ème n’a cessé d’être reportée depuis 2020, pour finir par se tenir du 21 au 24 avril 2022, à Dijon. Et la prochaine sera en septembre 2023, dans l’état de Sao Paulo.

Nous ne voulions pas bâtir un club fermé, pour nous rassurer entre nous sur notre niveau de radicalité ; nous voulons disposer d’outils permettant de peser dans les rapports de force, de contribuer réellement à la défense des revendications immédiates et à la rupture avec le système capitaliste. Ca suppose que chaque organisation tienne compte des autres, ne vienne pas seulement défendre ses positions.

Quelles ont été les principales réalisations ou avancées du réseau au cours de ces dix années ?

Trouver un langage commun pour faire dialoguer les revendications des diverses structures syndicales, en dépassant les différences des modes d'organisation nationaux, voire régionaux, est une des difficultés du syndicalisme international. Mais en réalité cette difficulté existe aussi au plan national, voire local : on crie « grève générale ! », on parle de « convergences des luttes » ou « d’unifier les luttes » ; oui, bien sûr, mais comment construire des organisations et des mouvements qui permettent à celles et ceux du secteur ferroviaire de faire grève en même temps que le personnel des hôpitaux, les livreurs d’Amazon ou de l’usine General Motors ? Ce n’est ni plus facile ni vraiment plus compliqué à l’échelle internationale. Il faut mettre en œuvre les moyens nécessaires aux objectifs qu’on se fixe. Si la solidarité internationale et l’action internationale sont des priorités parce « les patrons, eux, sont organisés par-delà les frontières », alors il faut y consacrer du temps et des moyens : mais pas seulement dans les réunions nationales ou fédérales ; surtout, dans les syndicats et les sections syndicales : c’est bien de là que nous voulons construire notre syndicalisme ! Entretenir des liens avec des collectifs syndicaux similaires d’autres pays dans le monde n’est pas très compliqué ; diffuser à tous les syndiqué∙es des informations syndicales internationales est aussi à la portée de tous et toutes. Voilà deux exemples d’internationalisme aussi peu grandiloquents que réellement concret !

Au sein du Réseau comment ça se passe ? Il y a tout de même les questions de traduction qu’on ne peut gommer. Pour les rencontres internationales, c’est un poste financier important car l’interprétariat est indispensable. Pour le travail quotidien, pour les activités sectorielles, on fait avec les moyens du bord : des camarades traduisent bénévolement, on se débrouille parfois sans traduction, … Mais pour en revenir à la nécessité d’avoir du matériel diffusable aux travailleurs et aux travailleuses, il est évident qu’un tract international n’a d’intérêt que traduit en plusieurs langues.

Autogestion, contrôle ouvrier, entreprises récupérées, économie des travailleurs et travailleuses : autant de termes qui traitent de la même problématique ; mais tout l’enjeu est là : comprendre qu’à la fois cela recouvre une même préoccupation mais aussi des divergences politiques, tactiques, culturelles… Là encore, il faut se rappeler ce qu’on veut privilégier : imposer et « gagner » l’utilisation de nos termes de référence ou faire en sorte qu’ensemble on discute et on agisse à propos du confédéralisme kurde, des entreprises récupérées d’Amérique du sud, des expériences autogestionnaires européennes, du contrôle ouvrier qui n’a rien à voir avec la cogestion capitaliste, etc. ?

Le soutien aux luttes, la solidarité face à la répression sont deux axes de travail importants du Réseau. Et puis, il y a les actions communes transnationales. Pour une partie, nous nous inscrivons dans des dynamiques qui exigeaient avant la création du Réseau : les manifestations du 1er mai dans tous les continents, la campagne de Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’apartheid de l’Etat israélien à l’encontre du peuple palestinien, la journée internationale pour les droits des femmes du 8 mars… Au-delà, le Réseau est un outil pour mener des actions au sein de groupes [Caixa de texto: Si la solidarité internationale et l’action internationale sont des priorités parce « les patrons, eux, sont organisés par-delà les frontières », alors il faut y consacrer du temps et des moyens : mais pas seulement dans les réunions nationales ou fédérales ; surtout, dans les syndicats et les sections syndicales : c’est bien de là que nous voulons construire notre syndicalisme !] internationaux (Amazon, La poste, des centres d’appel, Renault, etc.) et de secteurs professionnels dont les caractéristiques sont proches quel que soit le pays (ferroviaire, éducation, personnel hospitalier, etc.). L’essentiel, là encore comme pour l’ensemble des activités syndicales, est le travail dans la durée, à partir et en relation avec ce qui se passe dans les entreprises, services et collectifs syndicaux de base. De ce point de vue, ne le cachons pas, il y a des retards à combler, si nous voulons nous doter d’outils syndicaux permettant de renverser la vapeur vis-à-vis des exploiteurs.

Si la solidarité internationale et l’action internationale sont des priorités parce « les patrons, eux, sont organisés par-delà les frontières », alors il faut y consacrer du temps et des moyens : mais pas seulement dans les réunions nationales ou fédérales ; surtout, dans les syndicats et les sections syndicales : c’est bien de là que nous voulons construire notre syndicalisme !

 

Quelle est l'importance de l'organisation dans la conjoncture actuelle ?

Il y a une petite centaine d’organisations membres du Réseau, mais avec un nombre d’adhérents et adhérentes, une place dans les luttes, un poids dans les rapports de force différents : des organisations syndicales nationales interprofessionnelles, des fédérations nationales professionnelles, des unions locales interprofessionnelles, des syndicats locaux et quelques courants ou tendances syndicales. Europe, Afrique, Amériques et, beaucoup plus faiblement l’Asie, sont représentées. Pour ce qui est des secteurs professionnels, c’est à l’image de bien des organisations syndicales : éducation, ferroviaire, santé, centres d’appel, industrie, administration publique, social, commerce et services, poste, etc.

Nous avons besoin de ce Réseau pour la solidarité, comme je l’ai déjà dit ; mais aussi pour notre efficacité syndicale si nous voulons, d’une part gagner nos revendications en matière de conditions de travail, de salaire, d’emploi, d’égalité, de non-discrimination, etc., d’autre part, créer les conditions d’une rupture avec le système capitaliste. Car dans les deux cas, nous nous affrontons au patronat, à la bourgeoisie, aux actionnaires, qui sont organisés sur le plan international ! La lutte de classe est internationale. Le syndicalisme est l’outil qui permet aux exploité∙es du système capitalistes, aux opprimé∙es, de se rassembler pour défendre leurs intérêts. Le syndicalisme doit être international !

On peut illustrer l’intérêt du Réseau à travers l’exemple de la guerre en Ukraine. Dès l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le Réseau syndical international de solidarité et de luttes avait publié un texte explicitant notre positionnement et nos actions en tant que syndicalistes, donc internationalistes, anti-impérialistes, etc. Une militante syndicale ukrainienne était présente à Dijon pour nos rencontres ; par ailleurs, depuis février 2022, nous avons organisé des réunions en viso avec des syndicalistes d’Ukraine, collecté de l’argent et du matériel, publié régulièrement des informations, participé à des cadres unitaires, organisé deux convois du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, mis en place la tournée dans plusieurs pays d’Europe d’un syndicaliste ukrainien, relayé de nombreuses informations sur notre site… Au sein du Réseau, pas de souci sur la condamnation du régime de Poutine ; contrairement aux positions développées par la FSM, aucune des organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes ne théorise que les régimes qui s’opposent à l’impérialisme américain sont à défendre par principe et exemplaires vis-à-vis des travailleurs et travailleuses, des libertés, etc. (Russie, mais aussi Syrie Iran, etc.) Mais la manière d’aborder les choses varie selon les histoires politiques des pays : le poids des coups d’Etat US pèse dans toute l’Amérique latine, la présence de bases de l’OTAN dans le pays influe sur le mouvement ouvrier italien, etc. Face à la guerre, aux massacres, aux remises en cause des droits des travailleurs et des travailleuses, il nous fallait impérativement éviter la division, tout en demeurant ferme sur le fait que notre priorité est de répondre aux demandes de nos camarades syndicalistes sur place : soutenir la résistance du peuple d’Ukraine. D’où l’adoption, en avril 2022, parmi les nombreuses motions sur divers sujets, de ces deux-là, discutées au sein de la coordination du réseau (CSP Conlutas, CGT, CUB, Solidaires) et avec les représentants d’organisations qui proposaient initialement des positionnements plus clivants :

La manière d’aborder les choses varie selon les histoires politiques des pays : le poids des coups d’Etat US pèse dans toute l’Amérique latine, la présence de bases de l’OTAN dans le pays influe sur le mouvement ouvrier italien, etc. Face à la guerre, aux massacres, aux remises en cause des droits des travailleurs et des travailleuses, il nous fallait impérativement éviter la division, tout en demeurant ferme sur le fait que notre priorité est de répondre aux demandes de nos camarades syndicalistes sur place : soutenir la résistance du peuple d’Ukraine.

 

Arrêtons la guerre de Poutine en Ukraine !

La guerre contre l’Ukraine a commencé il y a plus d’un mois et, avant tout, nous voulons transmettre notre soutien et notre solidarité au peuple ukrainien et à sa résistance. Nous défendons leur pleine souveraineté et le droit des peuples à l’autodétermination. Par conséquent, nous condamnons l’agression lancé par Vladimir Poutine qui a déclenché cette guerre.

La deuxième réflexion dont nous souhaitons faire part, est que la guerre est toujours une défaite de l’humanité et un échec des puissances  politiques et économiques qui la causent parce qu’elle produit la destruction des territoires, la mort et la souffrance des populations civiles, alors que les conflits devraient toujours être résolus par la négociation, sans recours à la violence militaire.

Inscrite dans la suite des politiques des blocs impérialistes (Etats-Unis, Russie, Chine, OTAN, …), cette agression criminelle a pour coupable le régime de Poutine et ses généraux. Cette invasion, menée par une puissance nucléaire, a provoqué une colossale crise humanitaire, des millions de réfugié∙es, la destruction du territoire et des milliers de morts ; ceci, dans une région du monde déjà frappée par des milliers de morts depuis 2014.

Pour mettre fin à la guerre, pour la paix, il faut imposer le retrait des troupes russes de l’Ukraine.

En tant que travailleuses et travailleurs, nous répondons selon nos possibilités aux besoins exprimés par nos camarades syndicalistes des pays concernés. C’est le sens du convoi du Réseau syndical international de solidarité et de luttes qui part apporter notre solidarité vers l’Ukraine le 29 avril .

Pour la paix : combattons la militarisation et imposons le désarmement

Pour la paix dans le monde, les solutions ne viendront pas de l’augmentation des budgets militaires des Etats ni de la fabrication d’armes nucléaires. Au contraire, il faut aller vers un désarmement généralisé.

Nous disons non au réarmement et à la militarisation et nous disons oui à l’interdiction des armes nucléaires. L’exigence historique de dissolution des blocs militaires demeurent : nous disions Non au Pacte de Varsovie et à l’OTAN. Nous disons non à l’OTAN et au CSTO !

L’objection de conscience et le refus de servir les armées sont des droits inaliénables. Nous soulignons le courage des femmes et des hommes qui, s’exposant à une dure répression, refusent de soutenir l’aventure belliqueuse de Poutine.

On ne peut prétendre à une paix juste et durable tant qu’on ne reconnaitra pas que les menaces militaires n’ont jamais servi à construire la sécurité pour les peuples. Nous refusons l’augmentation des dépenses militaires, de la production et du commerce des armes, qui consomment les ressources dont nous avons besoin pour la transition énergétique et pour lutter contre le changement climatique, la pauvreté, les pandémies, etc.

Le rôle de l’impérialisme russe dans la guerre menée aujourd’hui en Ukraine (et ailleurs dans le monde auparavant) ne nous fait pas oublier celui d’autres impérialismes, dans d’autres guerres, d’autres attaques envers des peuples. A commencer par l’impérialisme américain que nous dénoncé à de très nombreuses reprises et que nous continuerons de combattre.

Non à la guerre !

Non à la politique des blocs militaires !

Non aux impérialismes !

Oui à la paix !

Oui à la démilitarisation et au soutien à ceux et celles qui s’opposent au militarisme !

Pour le droit à l’autodétermination de tous les peuples !

 

Quels sont les objectifs à atteindre dans les années à venir ?

On a besoin d’améliorer les liaisons internationales par secteurs professionnels. C’est essentiel pour qu’au plan international aussi notre syndicalisme repose sur un travail à la base. Nous devons aussi intégrer dans notre Réseau plus d’organisations qui se retrouvent dans notre définition et notre pratique du syndicalisme : « un syndicalisme de luttes, anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, écologiste, indépendant des patrons et des gouvernements, internationaliste, et luttant contre toutes formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie). La démocratie ouvrière, l’auto-organisation des travailleurs et travailleuses sont aussi parmi nos références communes. » Notre Réseau doit montrer qu’il est utile aux camarades qui ont organisé des coordinations internationales dans leur secteur professionnel ; il y a de telles coordinations pour Amazon, pour les travailleurs et travailleuses du métro, pour les centres d’appel, etc. Des organisations du Réseau y participent, aux côtés d’organisations qui n’en sont pas membres. Nous devons être capables de montrer comment notre Réseau peut leur être utile : pour accueillir leur coordination, pour répercuter leurs initiatives, pour échanger avec d’autres forces syndicales.

Nous devons aussi intégrer dans notre Réseau plus d’organisations qui se retrouvent dans notre définition et notre pratique du syndicalisme.

Une dernière note ?

Oui, je veux dire ici le rôle joué par deux camarades décédés.

Le premier est Eladio Villanueva qui a été secrétaire général de la Confederación general du trabajo (Etat espagnol) ; il est décédé en 2009, bien avant 2013 donc, mais il fut décisif dans l’impulsion donnée au plan international. La veille de sa mort, au congrès des cheminots et cheminots de la CGT, il me disait : « Ce qu’on a commencé à faire depuis plusieurs années dans le ferroviaire, ce réseau international, c’est ce qu’il faut faire maintenant pour l’ensemble ». Engagement tenu, Eladio.

Le second est Dirceu Travesso ; Didi est décédé en 2014. Secrétaire aux relations internationales de la CSP Conlutas, il a donc participé à la création du Réseau. Il a été un élément déterminant dans sa construction, durant les années précédentes. Bien que déjà très affaibli par la maladie, il a multiplié les longs déplacements, notamment vers l’Europe, pour tisser la toile de ce réseau. Merci à toi Didi.

Eladio, Didi et bien d’autres ont permis que ce Réseau existe, qu’il vive et se développe. Que ceci continue : nous en avons besoin pour nos luttes, pour gagner nos revendications, pour en finir avec le capitalisme, les impérialismes, le colonialisme, les oppressions !

 

 

 

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