Salaires - Hôpitaux - Education - Armée - Etudiant.es - Mineurs

En complément des informations régulièrement transmises par le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, d'autres articles sur le mouvement syndical en Ukraine, mais aussi en Russie et au Bélarus, dans la Lettre d'informations syndicales du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine.

 

Contre le gel des salaires et prestations sociales

Le gouvernement propose d'imposer un moratoire sur l'augmentation des normes et garanties sociales de base de l'État pour les trois prochaines années. La Fédération des syndicats d'Ukraine s'y oppose.

Le moratoire sur l'augmentation des normes et garanties sociales de base pour les trois prochaines années est mentionné dans la déclaration budgétaire pour 2025-2027 adoptée par le gouvernement. « Le gel affectera le salaire minimum, la pension minimum, les prestations sociales et d'autres garanties sociales. »

"Cela signifie que les conditions sont créées pour l'inflation, qui est actuellement alimentée par la hausse des prix et des tarifs de l'électricité, des services publics et des biens essentiels. Cela signifie un appauvrissement massif des travailleurs et des retraités, ainsi que d'autres groupes socialement vulnérables", a déclaré Hryhoriy Osovyi, le président de la FEU.

Selon lui, la décision de "geler" les normes sociales a suscité l'indignation des syndicats.

Par conséquent, la Fédération des syndicats d'Ukraine, qui représente et protège les droits et les intérêts des travailleurs et des vétérans du travail, a répondu à ce défi en exigeant que le parlement ukrainien renvoie une telle déclaration antisociale au gouvernement et garantisse la protection des citoyens ukrainiens, comme l'exigent la Constitution et les lois de l'Ukraine.

8 juillet 2024

FPU

Hôpital de Zaporizhzhya, les licenciements s’enchainent

Depuis le début de « l'optimisation » du Centre régional de lutte contre le cancer de Zaporizhzhya, qui a débuté le 6 mai de cette année, une cinquantaine d'employés ont déjà démissionné volontairement ou ont été licenciés pour faute.

Le  10 juillet 2024, six employés ont été licenciés, a déclaré Yuriy Barshak, directeur adjoint du centre régional de lutte contre le cancer.

Ainsi, après avoir reçu des réprimandes, ont été licenciés :

·        le directeur médical Oleg Levenko ;

·        la gynécologue-oncologue Anna Yesayants ;

·        l’infirmière principale du service clinique Svitlana Semenova ;

·        l’adjointe Olena Maksimenko ;

·        l'avocate Olga Tkachenko ;

·        la registraire médicale Oksana Shapoval.

Mykhailo Yesayants, directeur du Centre régional de lutte contre le cancer de Zaporizhzhia, craint qu'il y ait un certain nombre de licenciements à l'avenir :  "La commission de licenciement a prononcé 14 autres réprimandes à l'encontre d'autres membres du personnel médical de l'établissement : des infirmières principales des services de chirurgie et d'onco chimiothérapie, plusieurs chirurgiens oncologues, et des anesthésistes qui travaillent quotidiennement au bloc opératoire."

Selon Anna Yesayants, la première injonction qu'elle a reçue était une réprimande pour ne pas avoir accompli ses tâches fonctionnelles et pour ne pas être présente sur son lieu de travail pendant deux heures : "Ils m'ont écrit que je n'étais pas au travail et que je ne remplissais pas mes fonctions, mais on ne me fixe pas d'endroit précis où je devrais être. Nous avons des patients dans d'autres services dans lesquels nous consultons, nous avons séparé la salle d'examen, le vestiaire et le service sont situés dans un autre bloc. Et nous nous déplaçons entre ces endroits pendant la journée et ne sommes pas dans notre service".

Photo : Anna Yesayants dans la salle d'opération du Centre régional antitumoral de Zaporizhzhia.

Combien coûte l'accès à l'éducation en Ukraine  ?

Les examens d'entrée sont presque terminés, ce qui signifie qu'il est temps de penser au choix de l'université où étudier. Les candidats et leurs parents sont confrontés à une tâche extrêmement difficile : choisir une université en tenant compte non seulement de son prestige et de la qualité de ses services éducatifs, mais aussi du prix d’inscription, car chaque année, l'admission à un programme financé par l'État devient davantage une réussite rare que le résultat d'un travail acharné. Dans le contexte actuel, où la situation économique de l'Ukraine reste instable, de nombreux établissements d'enseignement augmentent les frais de scolarité, ce qui pose un certain nombre de problèmes aux candidats et aux étudiants, qui sont contraints de s'adapter aux nouvelles conditions financières.

De combien a augmenté le prix d’une inscription pour les programmes d'études les plus populaires ? Dans quelle université une inscription coûte-t-elle 100 000 UAH [2.209 euros] par an ? Et quelle est l'université où le prix des études de droit est le plus bas ?

18 juillet 2024

Priama Diia  (Action directe)

Nouvelle contestation dans l’armée

Au début de l'invasion à grande échelle, la 59e brigade d'infanterie motorisée était dirigée par Vadym Sukharevskyi. L'unité est devenue célèbre comme l'une des unités les plus prêtes au combat des forces terrestres.

Depuis avril, la brigade est dirigée par le lieutenant-colonel Bohdan Shevchuk, 33 ans.

"La situation est bien pire maintenant, après le changement de Sukharevskyi ", a brièvement décrit, l'un des officiers qui travaillent au quartier général de la brigade.

Récemment, des plaintes contre Bohdan Shevchuk ont afflué dans l'espace public – d'abord de la part du journaliste Yuriy Butusov, puis de l'ambulancière Kateryna Polishchuk, connue sous le nom de Ptashka . La brigade est accusée de mauvaise gestion, d'affectations douteuses et de mépris pour la vie des soldats.

Mais les anciens subordonnés de Chevtchouk de la 68e brigade, où il était commandant de bataillon, l'ont au contraire soutenu par un appel public.

En public comme en privé, des militaires accusent le commandement de la brigade d'attitude négligente à l'égard de la vie des soldats et de mauvaise formation des nouvelles recrues.

Dans un appel public, les proches des militaires de la 59e brigade se plaignent que leurs proches soient envoyés dans des positions dangereuses avec un « aller simple» . Par exemple, le commandement envoie des combattants sur les lignes de front, dont la plupart souffrent de maladies graves et d'un âge avancé, sachant qu'il n'y a pratiquement aucune chance de revenir.

Dans quelle mesure Bohdan Shevchuk s'acquitte des fonctions de commandant de brigade ?

Une commission est déjà en place et étudie la situation. L'attaché de presse de la brigade, Serhii Tsehotsky, a informé que tant que l'enquête se poursuivrait, lui et Bohdan Shevchuk s'abstiendraient de tout commentaire supplémentaire.

18 juillet 2024

Les familles ont créé leur page Facebook où elles expriment leur colère

https://www.facebook.com/groups/1769298546500387

 

Appel des familles des soldats de la 59e brigade

Nous, les proches des soldats de la 59e brigade et d'autres unités commandées à cette brigade, appelons le public, les médias et tous les citoyens concernés à révéler la situation critique qui se trouve sur la ligne de front..

Nous avons assisté avec anxiété à la disparition massive de nos proches dans le quartier Pokrovsky dans la région de Donetsk. Beaucoup d'entre nous ont perdu contact avec leurs fils, maris et frères. Le commandement ne fournit aucune information sur leur sort, ce qui nous cause une profonde préoccupation et un désespoir.

Principaux problèmes :

1. Disparitions : nous avons de nombreux cas de disparition de militaires sans laisser de trace. Nous ne savons pas s'ils sont captifs, blessés ou peut-être tués. L'inconnu tourmente nos cœurs et nos âmes.

2. Manque d'informations : le commandement ne donne aucune explication sur la situation. Nos demandes restent sans réponse, et nous restons inconnus du sort de nos proches.

3. Conditions dangereuses : nos proches sont envoyés dans des positions dangereuses ! Il semble qu'ils soient envoyés pour effectuer des tâches avec un "aller simple". Le plus troublant, c'est qu'ils les envoient au front, sachant qu'il n'y a presque aucune chance de revenir. La plupart d'entre eux sont malades ou des gars qui n'ont jamais eu d'expérience dans Une semaine ou deux de formation peut-elle leur fournir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin ?!

Nos garçons ne sont pas et ne devraient pas être de la « chair à canon ». Nous ne pouvons pas permettre que leur vie soit si impitoyablement menacée. Ils méritent d'être traités, respectés et soignés.

Nous comprenons que la guerre est une situation extrêmement difficile et dangereuse, mais nous pensons que nos proches méritent le soutien et les soins appropriés. Nous demandons à tous ceux qui peuvent nous aider de faire attention à notre problème.

Nos exigences sont :

1. Enquête opérationnelle : Nous exigeons une enquête immédiate sur tous les cas de disparition de soldats dans le quartier de Pokrovsky. Leur lieu et les circonstances de leur disparition doivent être identifiés. Nous demandons aux autorités et aux autorités responsables de prendre cette affaire sous contrôle personnel et de nous fournir des informations claires sur les résultats de l'enquête.

2. Garantir la sécurité : des conditions appropriées pour le personnel militaire en première ligne doivent être fournies, y compris la fourniture de ressources adéquates, des soins médicaux et un soutien moral. Nos proches devraient avoir tout ce dont ils ont besoin ! Ils méritent de pouvoir rentrer sains et saufs à la maison.

3. Transparence de l'information : Nous exigeons que le commandement informe régulièrement les proches de l'état et de l'endroit où se trouve leurs proches Nous avons besoin de communication honnête et ouverte. Nous ne pouvons plus rester inconnus du sort de nos fils, hommes et frères.

Appel à l'action :

Nous lançons un appel à tous les citoyens, ONG et médias concernés pour qu'ils nous soutiennent dans cette lutte. Distribuez cette information, contactez les autorités, demandez la vérité et la justice pour notre propre peuple.

Chaque voix compte, chaque effort peut sauver une vie. Nous ne pouvons pas rester indifférents quand nos fils, maris et frères disparaissent dans l'inconnu. Ensemble, nous pouvons faire la différence et ramener nos proches à la maison.

Nos proches sont des héros qui méritent un traitement décent et un soutien approprié !!!

Avec respect et espoir,

Familles des soldats de la 59e brigade et de tous les commandants !

Pas de vacances pour Priama Diia (Action directe)

Nous avons déjà parlé des Hunger Games du ministère de l’éducation supérieur, qui sont devenus un véritable test de résilience et de bon sens pour ceux qui souhaitent entamer des études de troisième cycle en 2024. En raison des ordres illégaux du ministère ukrainien de l'éducation et de la science, la communauté des étudiants et des jeunes scientifiques se trouve dans un état d'incertitude et de confusion totale. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour signer deux pétitions qui visent à rendre le processus éducatif et l'accès à l'éducation plus prévisibles, stables et équitables :

1. Annulation des arrêtés n° 909/ n° 910 portant modification des conditions d'admission aux études de troisième cycle (https://petition.kmu.gov.ua/petitions/6702).

2. Démission d'Oksen Lisovyi et de ses adjoints (https://petition.kmu.gov.ua/petitions/6720).

Après tout, le ministère de l'éducation et des sciences n'a pas le pouvoir de modifier les règles d'admission au milieu de la campagne d'admission : selon l'article 4 de la loi ukrainienne "sur l'enseignement supérieur", une personne a le droit de choisir librement son éducation. En outre, l'augmentation de la note de passage indique une violation des principes de sécurité juridique et de prévisibilité : aujourd'hui 160, demain 190, et l'année prochaine vous n'aurez plus le droit à l'éducation ?

Il est temps de se débarrasser de Lesovyi, Vynnyckyi et des conséquences de leurs activités inefficaces et non professionnelles !

Ils ne nous permettent pas de vivre - nous ne les laisserons pas gouverner !

16 juillet 2024

Priama Diia  (Action directe)

Mineurs Lviv, suite

[il est à craindre que la question des arriérés de salaires ne soient pas résolus rapidement et que la défiance (déjà présente selon les témoignages de plusieurs camarades présents sur place) à l’égard des syndicats n’augmente. Les mineurs de Lviv et leurs familles sont en situation de détresse sociale en raison du non-paiement des salaires depuis plusieurs mois]

Selon la FPU le 15 juillet 2015, une réunion par vidéoconférence a eu lieu en présence du vice-ministre Oleksandr Heilo et du chef du département Serhiy Pyzhov du ministère de l'Énergie de l'Ukraine, ainsi que des représentants du ministère des Finances de l'Ukraine. Le syndicat des travailleurs de l'industrie charbonnière d'Ukraine (FPU) était représenté par son président Andriy Zimin.

À l'ordre du jour, la question du remboursement des arriérés de paiement des salaires des employés des entreprises publiques d'extraction de charbon,

Dans son discours, le vice-ministre de l'Énergie, Oleksandr Heilo, a fourni des informations sur l'état actuel du secteur public du complexe charbonnier et a attiré l'attention sur le niveau important d'arriérés de paiement des salaires et l'accumulation de produits houillers invendus. Il a proposé d'identifier les établissements de crédit auprès desquels des fonds de crédit peuvent être collectés pour l'achat de produits.

Il a été indiqué que les entreprises minières d'État avaient une dette de 2,6 milliards de hryvnias pour le paiement de l'impôt d'État

Dans son discours, le président du syndicat, Andriy Zimin (FPU), a souligné qu'il existe actuellement une situation tendue dans les collectifs de travail des entreprises charbonnières en raison de plusieurs mois d'arriérés de paiement des salaires, qui pourraient se transformer en manifestations de masse incontrôlées.

Il a également souligné que le ministère de l'Énergie ne sera pas en mesure, à lui seul, de résoudre l'ensemble des problèmes existants de l'industrie charbonnière et a souligné la nécessité du soutien du gouvernement.

Sur la base des résultats de cette réunion, un protocole correspondant a été élaboré et il a été décidé de poursuivre les travaux sur la recherche d'options pour attirer des fonds pour soutenir le secteur public du complexe charbonnier.

 

Sois comme Nina s’oppose aux fermetures d’hôpitaux

Le 24 juillet, des militantes de Sois comme Nina ont tenu une conférence de presse à Kyiv pour discuter de "l'optimisation" des installations médicales en Ukraine.

Au cours de cet événement, Svetlana Semenova, infirmière en chef au Centre régional antitumoral de Zaporizhzhya, s'est adressée aux journalistes. Elle a parlé de la tentative des autorités locales de fusionner le centre avec l'hôpital régional. Selon elle, le centre anticancéreux dispose d'un équipement de pointe et d'un taux élevé de traitements efficaces, et fait partie des meilleures institutions médicales ukrainiennes dans ce domaine. Il répondait à toutes les exigences du NHS, mais cela ne l'a pas sauvé de l'"optimisation". Le centre sera désormais subordonné à l'administration, qui a déjà introduit des "paiements d'assurance" pour les patients.

Svitlana Sydorenko, une infirmière de Pryluky, dans l'Oblast de Chernihiv, a raconté comment les autorités locales voulaient fermer l'hôpital et les postes paramédicaux, mais Svitlana a réussi à sauver l'établissement médical. Selon elle, l'ancien directeur a utilisé les fonds du NHSU pour ouvrir son propre établissement de santé privé. Le directeur qui l'a remplacé a également retiré des fonds à des fins inconnues. L'établissement médical est donc aujourd'hui en faillite. Cependant, Svitlana, qui est maintenant directrice par intérim, est déterminée à développer des soins de santé abordables et à rechercher des possibilités de conserver le personnel de l'hôpital.

Olha Turochka, chirurgienne dans la ville de Shostka (Oblast de Sumy), a quant à elle évoqué les réductions de personnel à l'hôpital pour enfants et les baisses de salaire, alors que l'hôpital reste pratiquement le seul établissement médical pour la communauté, qui est constamment en proie à des problèmes de santé publique.

25 juillet 2024

Sois comme Nina

Priama Diia  (Action directe) en soutien aux mineurs de  Lviv

Nous continuons à collecter de l'argent pour les mineurs.

A Lviv, les militant.es d'Action Directe sont une fois de plus descendu.es dans la rue pour parler aux gens et distribuer du matériel d’information pour aider les travailleurs des mines de Tchervonohrad, qui n'ont pas été payés depuis longtemps.

25 juillet 2024

Syndicat étudiant ukrainien Priama Diia  (Action directe)

Grâce à tous ceux qui se sentent concernés, nous avons déjà récolté 22 000 hryvnias. Merci de soutenir la collecte avec une hryvnia supplémentaire et d'aider les gens à lutter pour de meilleures conditions de travail.

Les dons pour les mineurs sont arrivés !

Après avoir collecté des dons à Lviv dans les rues et en ligne, nous, les militant es d'Action Directe, nous sommes rendus à Chervonohrad pour remettre la somme collectée à Tetyana Hnativ , militante locale et femme de mineur.

Ces dons aideront les mineurs et leurs familles à poursuivre leur lutte : ils se rendront bientôt à Kiyv pour exprimer leurs revendications.

Au total, 22 300 UAH ont été collectés au cours de la semaine. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont contribué à la collecte de fonds. C'est notre goutte d'eau commune de solidarité, à tous ceux qui ont soutenu les mineurs et leurs familles par leurs pensées ou leur argent.

Nous continuerons certainement à rester en contact avec les mineurs et à nous joindre à eux pour obtenir justice, car nous sommes convaincus que le mouvement syndical de base et le mouvement étudiant doivent s'unir.

Tant qu'il y aura de la solidarité entre nous, la liberté prospérera !

27 juillet 2024

Priama Diia  (Action directe)