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Le président d'extrême-droite Bolsonaro, n'a pas été réélu
Brésil

Le président d'extrême-droite Bolsonaro, n'a pas été réélu

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Solidaires (CM)

Au Brésil, le président d'extrême-droite Bolsonaro, n'a pas été réélu. Les quatre années de son mandat ont été marquées par une violence de classe, raciste, sexiste et homophobe exacerbée. Nos camarades syndicalistes ont mené un combat difficile, sans relâche. C'est ce qu’avaient annoncé les camarades de la CSP Conlutas, lors de la tournée de solidarité internationale que nous avions organisé en Europe, en tant que Réseau syndical international de solidarité et de luttes, avec un de leurs représentants, aussitôt après l'élection de la fin 2018. Le silence de Bolsonaro depuis la proclamation des résultats, et les blocages organisés par certains camionneurs, montrent aussi que les forces les plus réactionnaires n’acceptent pas le résultat électoral, certes serré mais indiscutable.

Le bilan des trois mandats sous présidence du Parti des travailleurs (Lula deux fois puis Rousseff) n’était pas étranger au succès de Bolsonaro en 2018. Pour cette campagne électorale, Lula a choisi comme vice-président Geraldo Alckmin, un représentant de la droite brésilienne : gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, il réprima férocement les manifestations de 2013/2014, combattit la grande grève du métro et déclara qu’il voulait faire de l’Amazone un grand chantier de construction. Lula lui-même n'a cessé de rassurer « les marchés », a répété qu'il était contre l'avortement (« comme toutes mes femmes », a-t-il cru utile de préciser), et a accusé l'Ukraine d'être autant responsable que la Russie de la guerre déclenchée en février dernier.

L'élection de Lula permet la défaite de Bolsonaro, et ce n’est pas négligeable. Mais elle n'est le signe d'aucune avancée anticapitaliste, ou féministe ! Au plan international, elle ne répond pas aux besoins et demandes de la résistance populaire ukrainienne, et donc n'aidera pas à mettre les troupes russes hors d'Ukraine pour que cesse la guerre. Par ailleurs, la majorité du Parlement demeure de droite et extrême droite.

C'est des luttes sociales et de la solidarité internationale des travailleuses et travailleurs que peut venir la nécessaire rupture. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, continuera de soutenir les forces syndicales qui construisent ces changements politiques, en lien avec les mouvements sociaux, féministes, écologistes, de défense des droits des noir∙es, des LGBTQI, des peuples autochtones, etc.

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